Qu’en est-il de l’état des connaissances des diététiciens sur les interactions médicament-aliment cliniquement significatives dans les pathologies chroniques ?

A. Hylebos, M. Teissonniere, M. Boutera, H. Rutschi, N. Rochet,C. Rioufol,S. Parat

Le Pharmacien Clinicien(2024)

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Abstract
Contexte Les interactions entre les médicaments et l’alimentation sont une thématique peu abordée au cours du cursus de formation des professionnels de santé. Par conséquent, ces interactions sont peu connues des soignants et peu recherchées chez les patients. Objectifs Les objectifs de ce travail sont d’évaluer les connaissances théoriques des diététiciens avant et après une formation puis de leur proposer un document de synthèse des informations transmises. Méthode Ce travail a été réalisé entre le 4/08/23 et le 15/09/2023. Une revue de la littérature a été menée sur Pubmed/Medline. Les critères de recherche ont concerné toute interaction entre médicaments et alimentation chez l’humain et pour des pathologies chroniques car ces patients sont des populations décrites comme plus à risque. Un questionnaire en ligne de 11 questions à choix multiples est diffusé à 6 semaines d’intervalle, avec une formation en ligne de 45min préalable au 2e questionnaire. La notation est dégressive selon le nombre de réponses fausses : 5–3–1–0 points. Résultats Sont inclus 39 diététiciens, 51 % ont répondu au 1er questionnaire et 21 %, au 2e. Une progression de la note des diététiciens est observée : 7,3/20 (±4,8/20) puis 10,1/20 (±3,8/20) respectivement (p>0,05). La moyenne des notes est meilleure après la formation sur ces thématiques : sur les interactions entre les aliments riches en tyramine et les antiparkinsoniens (5,4/20 vs 15/20), sur les interactions immunosuppresseurs-aliments (3,2/20 vs 10,5/20) et sur les interactions impliquant le jus de pamplemousse (5,2/20 vs 11/20). La moyenne des notes à diminué sur trois thématiques malgré la formation : les pathologies nécessitant un inhibiteur calcique/diurétique (13,6/20 vs 10,5/20), les différents types d’interactions entre médicaments et aliments (7/20 vs 5/20) et sur les aliments à teneur très élevé en vitamine K (17,2/20 vs 17/20). Une synthèse sous la forme d’une carte de poche est mise à disposition et indique pour chaque interaction médicament/aliment connue, la sévérité et les conséquences cliniques potentielles. Discussion/Conclusion Ce travail confirme que les diététiciens ne sont pas assez sensibilisés et qu’il n’existe pas de consensus sur les conseils nutritionnels pour éviter ce type d’interaction. Des travaux complémentaires seraient utiles pour établir un consensus sur l’adaptation nutritionnelle des patients atteints de pathologies chroniques.
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Aliment,Pharmacie fondée sur des preuves,Pharmacologie clinique
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