Mésusage des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : enquête CAP (connaissances, attitudes et pratiques) auprès des pharmaciens d’officine marocains
Le Pharmacien Clinicien(2024)
Abstract
Contexte
La dispensation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sans ordonnance est courante au Maroc, ce qui pourrait contribuer à un usage inapproprié de ces médicaments.
Objectifs
Évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des pharmaciens dans Le mésusage des AINS par les patients et la notification d’effets indésirables liés à ce mésusage au centre de pharmacovigilance (CAPM).
Méthode
Il s’agit d’une étude transversale réalisée auprès des pharmaciens marocains qui ont été inclus en fonction de leur disponibilité et de leur accessibilité. L’enquête a été menée à l’aide d’un questionnaire Google forms validé et testé en pilote utilisant une échelle de Likert de 1 à 5. Renseignant sur les données sociodémographiques des pharmaciens, leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques de dispensation des AINS.L’analyse des données a été réalisée en utilisant le logiciel SPSS.
Résultats
Cent pharmaciens d’officine marocains (âge moyen de 43,8±12, 54 % de sexe féminin, ancienneté d’exercice moyenne de 17±11 ans) ont répondu à l’enquête.Soixante pourcent des pharmaciens avaient répondu correctement à la définition de mésusage.Quatre-vingt-trois pourcent étaient conscients que la dispensation des AINS devrait se faire de manière prudente chez les sujets à risque cardiovasculaire.Quarante-deux pourcent des pharmaciens étaient totalement d’accord que la principale raison de mésusage des AINS est la méconnaissance des effets indésirables.Quatre-vingt-dix pourcent des pharmaciens estimaient avoir un rôle crucial dans la lutte contre le mésusage.Vingt pourcent étaient totalement d’accord que le principal défi qui entrave la lutte contre le mésusage des AINS est la possibilité de se procurer le médicament dans une autre pharmacie.Deux pourcent des pharmaciens ne dispensaient jamais les AINS sans ordonnance.Devant une situation de mésusage 64 % des pharmaciens sensibilisaient les patients sur les risques de mésusage.Soixante-douze pourcent des pharmaciens n’ont jamais notifié un effet indésirable au centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM).
Discussion/Conclusion
Ce travail met le point sur la forte prévalence de mésusage des AINS dans notre pays, d’où la nécessité d’une approche multidisciplinaire pour la lutte contre ce mésusage, incluant le renforcement de la notification des effets indésirables au CAPM.
MoreTranslated text
Key words
Anti-inflammatoires non stéroïdiens,Mésusage,Pharmacien
AI Read Science
Must-Reading Tree
Example
![](https://originalfileserver.aminer.cn/sys/aminer/pubs/mrt_preview.jpeg)
Generate MRT to find the research sequence of this paper
Chat Paper
Summary is being generated by the instructions you defined