Enquête sur les freins et leviers de l'adhésion à la campagne de vaccination contre les papillomavirus au collège

P. Bassan, A. Herteau, C. Valadeau, S. Quelet, L. Filleul,G. Gault

Médecine et Maladies Infectieuses Formation(2024)

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摘要
Introduction Dans le cadre de la campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV) menée gratuitement au collège, une enquête régionale sur les motifs d'acceptation ou de refus de la vaccination au collège a été réalisée afin d'identifier les freins et les leviers de l'adhésion à cette campagne. Matériels et méthodes Une enquête en ligne a été proposée entre le 04 septembre et le 12 octobre 2023 aux parents des élèves scolarisés en 5ème dans la région, non à jour de leur vaccination HPV, ayant formulé leur décision relative à la vaccination HPV de leur enfant sur la plateforme de dématérialisation des démarches sociales (DematSocial®). Les caractéristiques du parent, de l'enfant et de son collège, et les motifs d'acceptation ou de refus de la vaccination au collège ont été recueillis. Une étude des facteurs associés au refus a été réalisée chez les enfants non initialement vaccinés, à l'aide d'un modèle de régression de poisson multivarié. Résultats Parmi les 2 126 questionnaires complétés par les parents (taux de participation : 12,1 %), les élèves étaient majoritairement scolarisés dans un collège public (87,6 %, n = 1 862), des garçons (52,8 %, n = 1 122), et non vaccinés (82,7 %, n = 1 759).Le taux de refus de la vaccination au collège était de 24,0 % (n = 511), et était trois fois plus important pour les élèves ayant déjà reçu une dose (53,4 %, n = 196) par rapport à ceux non vaccinés (17,9 %, n = 315).Le principal motif de refus était de préférer la vaccination chez le médecin traitant (65,6 %, n = 335). Le collège comme lieu de vaccination ne convenait pas pour 17,4 % (n = 89) des parents, et 14,9 % (n = 47) des parents des enfants non initialement vaccinés ont indiqué être opposés à la vaccination HPV.Parmi les parents ayant refusé la vaccination, 36,2 % (n = 76) ont indiqué qu'ils pourraient changer d'avis s'ils disposaient de l'avis préalable de leur médecin traitant et 28,6 % (n = 60) si cette vaccination était proposée à un âge plus avancé. Près de 5,0 % (n = 72) des parents n'auraient pas fait vacciner leur enfant sans cette campagne.Le taux de refus était deux fois plus faible chez les parents d'élèves peu ou pas diplômés par rapport à ceux ayant un niveau d'étude d'au moins bac +3 (rapport de prévalence ajusté = 2,27 [1,46-3,73]). Aucune association entre le taux de refus et le sexe de l'enfant ou la typologie du collège n'a été retrouvée. Conclusion Cette enquête présente les premiers résultats relatifs aux freins et leviers de l'adhésion à la campagne de vaccination HPV menée dans les collèges. Elle met en évidence que cette vaccination serait mieux acceptée si l'élève n'a pas initié son schéma vaccinal, et la place prépondérante du médecin traitant comme levier d'action. Elle montre aussi que cette campagne a permis de vacciner des adolescents qui n'auraient pas été vaccinés par ailleurs, et qu'elle serait en faveur des parents d'élèves moins diplômés. Ces résultats ne peuvent toutefois pas être extrapolés à la population cible de la campagne et devront être confortés par des enquêtes complémentaires.Aucun lien d'intérêt
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