Facteurs associés aux arrêts de travail chez les travailleurs souffrant de COVID long

Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement(2024)

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Abstract
Introduction Cette étude visait à analyser les facteurs associés aux arrêts de travail et à leur durée chez les travailleuses et travailleurs présentant des symptômes persistants au moins 2 mois après un épisode de COVID-19. Méthodes Les travailleurs ont eu une évaluation multidisciplinaire en hôpital de jour à l’Hôtel-Dieu de Paris (circuit ambulatoire symptômes persistants [CASPer]). L’évaluation comprenait deux consultations médicales (par un ou une médecin généraliste ou interniste, et par un ou une psychiatre) ainsi qu’une évaluation des aptitudes physiques par un ou une enseignante en activité physique adaptée, et des questionnaires standardisés explorant la fatigue (échelle de Pichot), l’activité physique (échelle de Ricci et Gagnon), la qualité de vie liée à la santé (Short-Form Health Survey SF-36), et le retentissement psychologique associé aux symptômes persistant (échelle SSD-12). Des modèles statistiques ont exploré les facteurs associés aux arrêts de travail (régression logistique) et à leur durée (régression linéaire). Résultats Parmi 216 travailleurs évalués entre le 8 juillet 2021 et le 6 septembre 2022 (69,0 % femmes ; âge médian 45 ans), 150 (69,4 %) avaient eu un arrêt de travail en raison des symptômes persistant après l’épisode de COVID-19. La durée moyenne des arrêts de travail au moment de l’évaluation était de 5 mois (IQR : 2–9). Les symptômes les plus fréquents étaient la fatigue (87,3 %), la dyspnée (62,0 %), les troubles cognitifs (60,1 %), et les douleurs ostéoarticulaires (58,8 %), avec une durée médiane d’évolution de 418 jours (IQR : 210–618). Les facteurs associés à la présence d’un arrêt de travail en raison des symptômes persistant après l’épisode de COVID étaient un diagnostic médical d’épisode dépressif caractérisé au moment de l’évaluation (OR=2,18 ; IC95 % : 1,03–4,60) et un faible score de qualité de vie lié à la santé physique au questionnaire SF-36 (OR=0,97 ; IC95 % : 0,94–0,99). Les facteurs associés à une durée plus longue des arrêts de travail étaient la dyspnée (b=2,78 ; IC95 % : 0,56–5,00), un faible score de qualité de vie lié à la santé physique au questionnaire SF-36 (b=−0,17 ; IC95 % : −0,30 à −0,05) et un âge plus élevé (b=0,12 ; IC95 % : 0,01–0,23). Discussion La sévérité des symptômes physiques ainsi qu’une symptomatologie dépressive participent à freiner le retour au travail des travailleurs souffrant de COVID long. Conclusion Une prise en charge multidisciplinaire semble être la plus adéquate pour accompagner au mieux le maintien dans l’emploi des travailleurs souffrant de COVID long.
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COVID long,Arrêt de travail,Maintien dans l’emploi
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