Résultats cliniques et fonctionnels d’une série de 405 ruptures du tendon calcanéen revus au recul minimum d’un an

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique(2024)

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Abstract
Objectif Les résultats du traitement chirurgical ou orthopédique des ruptures aiguës du tendon calcanéen (TC) restent débattus. Notre étude avait pour objectif de comparer les techniques chirurgicales et orthopédiques à un an de recul minimum concernant les complications, les résultats cliniques et fonctionnels. Hypothèses Il n’y avait pas de différence en termes de complications, de différences cliniques et fonctionnelles entre les 2 groupes. Il n’y avait pas de différence entre les modalités d’immobilisation et de rééducation et le taux de complications et les résultats cliniques et fonctionnels. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective comparative, multicentrique, non randomisée colligeant les ruptures aiguës du TC entre le 01/01/2018 au 31/12/2019 dans 21 centres investigateurs. Tous les patients ayant eu un traitement chirurgical ou orthopédique étaient inclus. Les données démographiques et sportives, le traitement (chirurgical ou orthopédique), les modalités d’immobilisation (type, position, durée) et de rééducation étaient collectés. Les ruptures itératives, les complications générales et spécifiques, les résultats cliniques (distance talon-sol, saut monopodal, circonférence du mollet, flexion dorsale de cheville) et les scores fonctionnels (ATRS, VISA-A, EFAS, SF-12) étaient collectés au dernier recul. Résultats Quatre cent cinq patients ont été évalués au recul moyen de 24 (±7) mois. Le traitement était chirurgical pour 372 patients (91,9 %), orthopédique pour 33 patients (8,1 %), avec deux populations comparables. Il n’y avait pas plus de rupture itérative dans le groupe orthopédique (3 cas, 9 %) que dans le groupe chirurgical (15 cas, 4 %) (p=0,176). Le groupe orthopédique présentait plus de complications générales (24 %) que la chirurgie (11 %) (p=0,04). Le groupe chirurgical présentait un taux de complications spécifiques de 9 % (infectieuses, nerveuses, anesthésiques). Les scores ATRS (p=0,017), EFAS Total (p=0,013) et Vie Quotidienne (p=0,008), et SF-12 physique (p=0,01) étaient meilleurs pour le groupe chirurgical. Une immobilisation stricte puis relative permettait le meilleur équilibre entre la récupération fonctionnelle (EFAS total à 33, p<0,01) et l’allongement tendineux (0°, p=0,01) sans augmenter la survenue d’une rupture itérative (2 %, p=0,18). Une reprise d’appui précoce sous couvert d’immobilisation et rééducation avant 30jours n’entraînait pas plus de rupture itérative que si elles débutaient après 30jours (p=0,082 et p=0,07). Conclusions Cette étude ne retrouvait pas de différences du nombre de ruptures itératives entre traitement chirurgical versus orthopédique d’une rupture aiguë du tendon calcanéen. La chirurgie assurait de meilleurs scores cliniques mais une supériorité variable des scores fonctionnels. Quel que soit le traitement proposé, l’immobilisation devrait être idéalement stricte en équin 3 semaines, progressivement réduit les 3 semaines suivantes. Une remise en charge et une mobilisation précoce avant 30jours n’augmentaient pas le risque de rupture itérative et optimisait les résultats cliniques et fonctionnels. Niveau de preuve III ; étude rétrospective comparative non randomisée.
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Key words
Rupture du tendon d’Achille,Scores fonctionnels,Chirurgie mini-invasive,Réparation à ciel ouvert,Taux de complication,Achilles tendon rupture,Functional outcome,Minimally invasive surgery,Open repair,Complication rate
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