Centrafrique et Bénin : Le trouble stress post traumatique chez les migrants Centrafricains à Cotonou : prévalence, facteurs associés et comorbidités psychiatriques

André Tabo, Dèdonougbo Mêmêgnon Awohouedji, Guylaine Marie Danielle Gondia, Mireille Nicole Njanjo Yimgoua, Grégoire Caleb Kette, Sonia Kanékatoua, Elvyre Klikpo,Anselme Djidonou,Grégoire Magloire Gansou,Josiane Ezin-Houngbe, René Gualbert Ahyi

Psy Cause(2019)

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Abstract
la Centrafrique a connu plus de deux décennies de conflits armés récurrents dont le dernier est le plus long et le plus dévastateur. Nous avons réalisé à Cotonou pendant 8 mois en 2017 une enquête prospective, transversale à visée descriptive et analytique pour déterminer la prévalence du trouble stress post traumatique chez les migrants centrafricains résidant dans cette ville. L’étude a consisté en un entretien clinique avec chaque sujet recruté de façon systématique selon les critères d’inclusion prédéfinis. Les données recueillies ont été colligées sur une fiche individuelle anonyme préétablie comportant les variables sociodémographiques et cliniques ainsi que le score de l’échelle d’hétéro évaluation de la dépression de HAMILTON (HAMD-21). Des 215 sujets des deux sexes inclus dans l’étude, il y avait 138 femmes et 77 hommes (sex ratio F/H = 1,79). Toutes les catégories socio professionnelles ont été concernées. Toutes les familles enquêtées étaient de type monoparental avec en moyenne 04 enfants à charge. Le voyage par avion entre Bangui et Cotonou par vol direct a été le parcours migratoire le plus utilisé (41,40 %). Les pertes et violences subies étaient les principales raisons de l’exil (40 %). Le trouble stress post traumatique a été retrouvé chez 112 sujets (81 femmes et 31 hommes), soit une prévalence de 52,09 %. Cette pathologie a été présente chez 58,70 % des femmes enquêtées et 40,26 % des hommes ( ; p=0). Parmi les facteurs associés au trouble stress post traumatique, il y avait les événements traumatisants antérieurs (conflits armés précédents), les pertes et violences subies et le sexe féminin. Les principales comorbidités psychiatriques que nous avons recensées étaient les états dépressifs majeurs chez 95 (44,10 %) ou mineurs chez 24 (11,80 %). Tous les sujets concernés par la dépression majeure avaient présenté le TSPT, soit 84,87 % des TSPT. Les symptômes obsessionnels compulsifs étaient légers chez 86 enquêtés. L’anxiété psychique avait été retrouvée chez 15 migrants, l’anxiété somatique chez 25. Il y avait 27 consommateurs d’alcool et 49 usagers d’autres substances psycho actives (cannabis & psychotropes). Aucun symptôme d’état psychotique n’avait été relevé chez les enquêtés. Nous avions entrepris une prise en charge médico-psycho-sociale pour accompagner certains de ces migrants dans la difficile situation qui était la leur.
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