Le sommeil varie-t-il selon le niveau intellectuel ?

Objectif Comparer les caractéristiques spectrales du sommeil chez les enfants avec un quotient intellectuel (QI) dans la norme (NQI) ou dans la zone de haute potentialité (HQI). Méthodes Les enfants ont été groupés selon leur score à la WISC : 17 avec NQI (71 % garçons, âge moyen 10,1 ans) et 24 avec HQI (67 % garçons, âge moyen 10,8 ans). Des analyses de variance et des modèles de régression linéaire ajustés pour l’âge et le sexe ont été utilisés pour comparer la puissance spectrale entre les groupes et évaluer les relations avec la WISC. Résultats Comparativement aux enfants avec NQI, ceux avec HQI ont davantage de sommeil paradoxal (SP), particulièrement en dernière partie de nuit, et davantage de puissance dans les bandes δ-rapide et θ-lent en SP, sans différence significative en sommeil lent (SL). L’indice de vitesse de traitement de la WISC était positivement associé à la puissance dans les bandes β-lent en SL et α, σ, β, et γ en SP. Ces associations étaient différentes entre les groupes. Conclusion La puissance augmentée dans les fréquences lentes en SP dans le groupe HQI coïncide avec celle des oscillations typiques du SP, potentiellement impliquées dans la consolidation des informations émotionnelles. Les relations dissemblables entre la puissance spectrale et l’indice de vitesse de traitement entre les groupes peuvent refléter des différences fonctionnelles dans l’activité cérébrale liée à l’efficience cognitive, et questionnent la direction de la relation entre sommeil et cognition.