Résultats des sutures méniscales itératives à distance d’une reconstruction du LCA avec un recul minimum de 2 ans

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique(2024)

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Abstract
Introduction Le taux d’échec des sutures méniscales concomitantes à la reconstruction du LCA varie de 10 à 26,9 % dans la littérature, conduisant le plus souvent à une méniscectomie secondaire. Chez les patients jeunes, la volonté de préserver le capital méniscal peut conduire à une suture méniscale itérative, si le type de lésion le permet. Aucune données dans la littérature ne sont rapportées sur les résultats cliniques d’une seconde suture méniscale au même site que la lésion primaire sur un genou stabilisé. L’impact du coût socioéconomique immédiat d’une suture méniscale par rapport à une méniscectomie doit être pris en compte et son intérêt doit être démontré et justifié. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le taux de méniscectomie secondaire des réparations méniscales itératives sur genou stabilisé. Hypothèse L’hypothèse de l’étude était que le taux d’échec des réparations méniscales isolées itératives à distance d’une ligamentoplastie était supérieur à celui d’une réparation primaire. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude monocentrique analysant les patients opérés d’une suture itérative de ménisque entre 2009 et 2019 sur genou stabilisé. L’analyse était rétrospective avec un recul minimum de 26 mois. Vingt-trois patients, incluant 15 hommes et 8 femmes ont été analysés. L’âge moyen lors de la suture itérative était de 28,1±7,9 ans (14–49) et l’IMC moyen était de 24,2±2,9kg/m2 (19–31). Le délai moyen de récidive de lésion méniscale était de 38,9±25,1 mois (6–93). La greffe initiale du LCA était réalisée dans 69,6 % (n=16) des cas au ligament patellaire et dans 30,4 % (n=7) des cas aux ischiojambiers. La laximétrie différentielle moyenne avant suture méniscale itérative était de 1,7±0,3mm (1,2–2,3). La suture méniscale itérative concernait le ménisque médial dans 69,6 % (16/23) des cas et le ménisque latéral dans 30,4 % des cas (7/23). L’échec était défini par la nécessité d’une méniscectomie secondaire. Les facteurs de risque d’échec ont été analysés. Les résultats fonctionnels ont été évalués à partir des scores Knee injury and Osteoarthritis Outcome Score (KOOS), International Knee Documentation Committee (IKDC) et Tegner. Résultats Le taux d’échec des sutures itératives de ménisque sur genou stabilisé était de 48 % (11/23) toutes lésions confondues. Le type de lésion en anse de seau était associé à un échec plus fréquent (taux d’échec : 91 % (p<0,01)). Il y avait une amélioration significative de l’IKDC subjectif (51,6±15,2 vs 81,3±15,6, p<0,001) et du KOOS (Symptômes et raideur, 66,6±13,7 vs 91,1±7,53, p<0,001 ; Douleurs, 79,2±12,7 vs 93,4±7,4, p<0,01 ; Fonction, 91,3±11,2 vs 97,9±4,44, p<0,001 ; Qualité de vie, 38,1±23,2 vs 62,3±30,1, p<0,001) lors de la suture itérative. Conclusion Le taux d’échec des sutures méniscales itératives sur genou stabilisé était de 48 %. Les sutures d’anse de seau étaient à risque majeur d’échec (91 %). Cependant, malgré un taux d’échec important, les résultats fonctionnels ont été améliorés dans tous les cas. Niveau de preuve IV.
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Key words
Ligament croisé antérieur,Étude rétrospective,Suture méniscale,Suture méniscale itérative,Résultats cliniques,Ménisque,Anterior cruciate ligament,Retrospective study,Meniscal suture,Iterative meniscal suture,Clinical outcomes,Meniscus
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