Exposition solaire : connaissances et comportements des patients ayant été traités pour un cancer cutané

Cette étude porte sur les connaissances et les comportements concernant l’exposition au soleil parmi la population ayant été traitée pour un cancer de la peau (mélanome/non-mélanome) ou des lésions précancéreuses dans 17 pays. L’évaluation a été conduite en ligne dans 17 pays (n = 17001) du 28/09 au 18/10/2021. Les échantillons des 17 pays étaient représentatifs [méthode des quotas]. Cette sous-population représente 8 % (n = 1372) de la population générale [PG], elle comprenait 54 % d’hommes, l’âge moyen était de 49,9 ans ± 17,6) et 58 % étaient de phototype 1 ou 2. Au total,90% étaient conscients des problèmes de santé liés au soleil (vs 88 % dans la PG). Soixante-dix-neuf pour cents savaient qu’il est utile de se protéger du soleil lorsque le temps est couvert, ce qui représente une meilleure connaissance par rapport à la PG (61 %) (p < 0,001). Toutefois, 34 % indiquaient qu’il était sans danger de s’exposer sans protection lorsqu’elles étaient déjà bronzées, une idée fausse plus répandue que dans la PG (23 %). Cinquante-quatre pourcents ne comprenaient pas la différence entre les UVA et les UVB vs 70 % dans la PG (p < 0,001). Seules 28 % utilisent systématiquement/souvent toutes les mesures de protection pendant l’exposition; une pratique cependant plus répandue que dans la PG (12 %). Toutefois, 42 % disaient se protéger du soleil toute l’année, une habitude meilleure que dans la PG (23 %). Pendant l’exposition solaire, parmi les 91 % de personnes déclarant appliquer un écran solaire, 74 % l’appliquaient seulement une ou deux fois par jour, une pratique similaire à celle de la PG (74 %). Lorsqu’elles étaient déjà bronzées, 38 % des personnes diminuaient la fréquence d’application ou appliquaient une protection plus faible (44 % dans la PG). Quatre-vingt-deux pourcents regrettaient de ne pas avoir utilisé une meilleure protection, plus dans la population générale (57 %). Les patients ayant été traitées pour un cancer de la peau ou des lésions précancéreuses ont des connaissances et des comportements meilleurs que ceux de la population générale. Nous montrons qu’une population même à haut risque de cancer de la peau bénéficiant d’un suivi médical régulier ne perçoit pas suffisamment l’importance de la photoprotection dans un objectif de prévention. Ces résultats nous imposent de discuter et de s’assurer de la mise en œuvre de nouveaux outils d’information avec plus d’impact.