Intérêt de la PCR digitale pour la détection d’ADN tumoral circulant dans les lymphomes cutanés diffus à grandes cellules de type jambe

M. Guicheney,O. Ducharme,C. Caumont,E. Gerard, L. Dousset, M. Beylot-Barry,J.P. Merlio,A. Gros,A. Pham-Ledard

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

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Abstract
Les lymphomes cutanés B diffus à grandes cellules de type jambe (LB-TJ) sont caractérisés par la présence d’une mutation du gène MYD88L265P dans environ 70 % des cas, souvent associée à d’autres mutations activant la voie NFκB. La détection par simple prise de sang de l’ADN tumoral circulant (ADNtc) ou « biopsie liquide » a montré son intérêt dans plusieurs tumeurs solides et dans les lymphomes ganglionnaires. Pour les lymphomes cutanés, la possibilité de détecter l’ADNtc et son intérêt dans le suivi reste à établir. Objectifs : Nos objectifs étaient d’évaluer la sensibilité de la digital droplet Polymerase Chain Reaction (ddPCR) dans la détection de l’ADNtc dans le LB-TJ en ciblant le « hotspot » MYD88L265P, et son potentiel rôle de biomarqueur dans la réponse au traitement. Nous avons aussi évalué la technique de Next Generation Sequencing (NGS), moins sensible mais permettant de recherche un panel de mutations, pour détecter l’ADNtc en particulier dans les cas MYD88 négatifs. Cette étude pilote prospective monocentrique de type preuve de concept a inclus des patients avec un LB-TJ au diagnostic avant traitement ou au cours du suivi Quatre prélèvements sanguins étaient effectués, initialement puis tous les 3 mois, puis le plasma était extrait et étudié en ddPCR (pour MYD88) et/ou en NGS (lymphopanel de 36 gènes). Neuf patients étaient inclus dont 6 porteurs de la mutation MYD88L265P sur le tissu tumoral, 8 au diagnostic de leur maladie avant traitement. Dans le plasma, la ddPCR détectait la mutation MYD88L265P chez 4 des 6 patients avec une positivité qui se maintenait au cours du suivi chez 3 d’entre eux. La détection de l’ADNtc était corrélée à l’importance de la masse tumorale clinique (stades T2a à T3a) et au taux de LDH. La technique de NGS identifiait des mutations (telles que CD79b, PIM1, CIITA, SOCS1) dans le sang de 5 des 9 patients. Parmi eux, dans 1 cas, de nouvelles mutations non observées sur le tissu tumoral étaient identifiées, reflétant une probable hétérogénéité tumorale. Au cours du suivi et du traitement, le taux d’ADNtc semblait corrélé à la réponse clinique des patients. Nous avons montré que la biopsie liquide est réalisable dans ces lymphomes cutanés même en l’absence de dissémination extra-cutanée, par ddPCR en cas de hotspot mutationnel ou par NGS ciblé. Les concentrations d’ADNtc étaient similaires à celles d’études dans les lymphomes systémiques. Contrairement aux formes systémiques où l’analyse NGS peut révéler davantage de mutations de l’ADNtc au cours du suivi, ici seul un cas présentait des mutations additionnelles. Il s’agit de la première étude sur l’ADNtc dans les lymphomes cutanés. L’ADNtc est détectable par ddPCR et/ou NGS, avec une meilleure détection chez les patients à LDH élevé ou en cas de masse tumorale importante. L’intérêt clinique et ou thérapeutique du monitorage de l’ADNtc au cours du suivi de ces patients reste encore à évaluer.
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