Hétéroplasie osseuse progressive

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

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摘要
L’hétéroplasie osseuse progressive (HOP) appartient à un spectre d’affections rares liées à des anomalies du gène GNAS, aussi appelées iPPSD (Inactivating PTH/PTHrP Signaling Disorders), responsables d’un déséquilibre de la balance adipogénèse/ostéogénèse à l’origine d’une formation osseuse ectopique dans les tissus profonds. S’y associent des atteintes endocriniennes (résistance à la PTH ou à d’autres hormones, obésité) et squelettiques. Les manifestations cliniques diffèrent selon le sexe du parent transmetteur de la mutation par un mécanisme d’empreinte parentale. Une enfant était adressée pour des nodules sous-cutanés indurés de l’abdomen et du dos apparus vers l’âge de 2 mois. La grossesse était marquée par un retard de croissance intra-utérin sévère. La biopsie d’une lésion révélait des foyers d’ossification intradermiques en faveur d’un ostéome cutané. Le 2e enfant avait depuis l’âge de 4 mois des lésions blanchâtres ou violines, atrophiques, sur l’abdomen et les cuisses. Le bilan biologique montrait une TSH augmentée pouvant faire évoquer l’association à une résistance à la TSH. Son frère jumeau était en bonne santé. Une 3e enfant de 10 mois présentait des lésions sous-cutanées indurées, apparues progressivement et survenant dans un contexte syndromique avec présence d’une communication interventriculaire, d’une surcharge pondérale et d’une brachydactylie des 4e et 5e rayons. Un 4e enfant était suivi pour une HOP depuis l’âge de 2 ans. À 4 ans, des plaques sous-cutanées et indurées se développaient dans le dos, résultant de la confluence progressive de ses lésions. Nous observions également une ostéopénie, une scoliose et une augmentation des marqueurs biologiques du turn-over osseux. Un traitement par six cures de biphosphonates n’a pas permis de franche amélioration clinique. Chez ces patients, une mutation hétérozygote perte de fonction de GNAS, de survenue de novo, confirmait le diagnostic d’iPPSD. Les ossifications ectopiques constituent un critère majeur pour le diagnostic d’iPPSD. L’histopathologie est déterminante afin de les différencier d’une simple calcification et met en évidence une ossification intradermique, généralement intramembraneuse. L’évolution reste mal connue, bien que les lésions semblent se stabiliser à l’âge adulte. Il n’existe pas de traitement curatif ; biphosphonates, inhibiteurs de Hedgehog et thiosulfate topique sont en cours d’étude. La prise en charge actuelle est essentiellement préventive avec de la kinésithérapie et des soins cutanés en cas d’extériorisation osseuse. Il est possible de réaliser une exérèse de lésions isolées et bien limitées, mais les récidives sont possibles. Nous rapportons donc quatre patients présentant une iPPSD, révélée par des ossifications ectopiques sous-cutanées. La reconnaissance précoce de cette affection permet de mettre en place une prise en charge adaptée et de dépister les complications endocriniennes et squelettiques.
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