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Étude nationale du phénomène du chemsex en France : une collaboration interlaboratoire sous l’égide de la Société française de toxicologie analytique (SFTA)

Toxicologie Analytique et Clinique(2023)

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Abstract
Le chemsex, phénomène récent et complexe, est de plus en plus reconnu comme un problème de santé publique. Cependant, les données françaises sur sa prévalence et ses caractéristiques spécifiques en France sont encore limitées. Cette enquête nationale vise à combler cette lacune en rassemblant des connaissances sur la prévalence du chemsex, les caractéristiques des personnes impliquées, les substances les plus couramment utilisées et leurs effets sur la santé, grâce à une collaboration impliquant plusieurs laboratoires de toxicologie à la demande de la Société française de toxicologie analytique (SFTA) Un appel à participation a été lancé par la SFTA à tous les laboratoires français de toxicologie membres de la société afin de notifier les cas de chemsex identifiés entre 2018 et 2023. Les informations collectées comprenaient le sexe, l’âge, la provenance, le contexte (intoxication, décès, soumission chimique, addiction, contrôle routier), les symptômes, les substances identifiées, les voies d’administration, et les concentrations mesurées. Les données ont été ensuite analysées à l’aide du logiciel de Datavisualisation Microsoft Power BI Desktop (v.2.118.828.0) Deux cent trente-deux cas de chemsex ont été notifiés par 19 laboratoires provenant de 14 régions de France. Les cas concernaient principalement des hommes (n = 222). L’âge des personnes variait de 14 à 66 ans (médiane : 35, moyenne : 37). 90 cas d’intoxications (39 %) ont été signalés, avec des symptômes courants tels que coma, perte de conscience, agitation et tachycardie. 50 décès (15 %) ont été recensés. De plus, 61 cas de troubles liés à l’usage de substances indiquant une pharmacodépendance, et 18 cas de rapports sexuels non consentis ont été rapportés. Cependant, seuls 2 cas ont été recensés concernant la conduite après usage de substances psychoactives. Les substances les plus fréquemment identifiées étaient les cathinones, le GHB, la cocaïne, la MDMA et les médicaments contre la dysfonction érectile (sildénafil). Les résultats mettent en évidence une augmentation significative du nombre de cas de chemsex au fil du temps, passant de 19 cas en 2018 à 71 en 2022, témoignant de l’ampleur croissante de ce phénomène. Cette étude nationale sur le chemsex fournit des données précieuses et souligne la nécessité de sensibiliser le public, les professionnels de la santé et les décideurs politiques aux dangers associés au chemsex et à ses conséquences sur la santé physique et mentale des personnes concernées. Il serait nécessaire de revoir la législation en matière de conduite après avoir fait usage de stupéfiants afin d’inclure les nouvelles drogues de synthèse fréquemment utilisées dans le chemsex. Une approche holistique impliquant la collaboration entre les professionnels de la santé, les autorités sanitaires et la société civile semble essentielle pour faire face à ce défi de santé publique émergent. Chemsex, a recent and complex phenomenon, is increasingly recognized as a public health issue. However, limited data exists on its prevalence and specific characteristics in France. This national survey aims to fill this gap by gathering knowledge on the prevalence of chemsex, the characteristics of individuals involved, the most commonly used substances, and their health effects through a collaboration involving multiple toxicology laboratories under the auspices of the French Society of Analytical Toxicology (SFTA). A call for participation was issued by the SFTA to all French toxicology laboratories and society members to report cases of chemsex identified between 2018 and 2023. The data collection period lasted for one month, and collected information included gender, age, origin, context (intoxication, deaths, Drug facilitated sexual assault DFSA, addiction, driving under the influence of drugs DUID), identified substances, routes of administration, symptoms, and observed concentrations. The collected data were then analyzed using Microsoft Power BI Desktop software (v.2.118.828.0) for data visualization. A total of 232 chemsex cases were reported by 19 laboratories from 14 regions in France. The cases predominantly involved males (n = 222). The age of individuals ranged from 14 to 66 years (median: 35, mean: 37). Ninety cases of intoxication were reported, with common symptoms such as coma, loss of consciousness, agitation, and tachycardia. Fifty deaths (15 % of cases) related to chemsex were recorded. The most frequently identified substances were cathinones, GHB, cocaine, MDMA, and erectile dysfunction drugs (sildenafil). The results highlight a significant increase in the number of chemsex cases over time, indicating the growing magnitude of this phenomenon. Additionally, an emergence of chemsex-related products in contexts such as chemical submission and driving under the influence was observed. This national study on chemsex provides valuable data and emphasizes the need to raise awareness among the general public, healthcare professionals, and policymakers regarding the risks associated with chemsex and its impact on the physical and mental health of individuals involved. Furthermore, legislation concerning driving under the influence of drugs (DUID) should be revised to include the new synthetic drugs commonly used in chemsex. A holistic approach involving collaboration among healthcare professionals, authorities, and civil society seems essential to address this emerging public health challenge.
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une collaboration interlaboratoire
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