Caractéristiques cliniques et moléculaires des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé avec réarrangement ALK et longs répondeurs au CRIZOTINIB : étude CRIZOLONG GFPC 05-2019

Revue des Maladies Respiratoires Actualités(2023)

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Abstract
Le traitement actuel des CBNPC de stade avancé ALK réarrangés (ALK+) repose sur un inhibiteur de ALK (iALK) de 2e ou 3e génération mais certains patients bénéficient de réponse durable sous crizotinib, iALK de 1re génération, avec des survies sans progression (SSP) supérieures à 4 ans. L’objectif de CRIZOLONG est de décrire les caractéristiques cliniques et moléculaires de ces patients dits longs répondeurs au crizotinib. Il s’agit d’une étude nationale, multicentrique, rétrospective, non-interventionnelle qui a inclus consécutivement des patients avec un CBNPC ALK+ de stade avancé, longs répondeurs au crizotinib en première ligne (L1) ou en lignes ultérieures (LU). Ces patients sont définis par une durée de traitement supérieure à 18 mois en L1 et 10 mois en LU. Les données sont issues des dossiers médicaux, avec une évaluation locale de la durée de traitement (DDT) et de la survie globale (SG). Quatre-vingt-cinq patients de 23 centres ont été inclus du 01/01/22 au 01/06/22 : âge médian de 59 ans au diagnostic (23–81), 83,6 % de non- ou ex-fumeurs avec état général conservé (85,9 % PS 0-1) et 94,1 % d’adénocarcinome. Près des deux-tiers des patients présentaient 1 à 2 sites métastatiques et 22,4 % avaient une atteinte cérébrale. Une co-mutation était retrouvée chez 6 patients (7,1 %) : ROS1 (1 patient) et une amplification de MET chez 2 patients. Le partenaire de fusion, EML4 exclusivement, a été identifié chez 11 patients (12,9 %), avec un variant autre que V1, V2, V3, V4, V5 (9,4 %). Trente-deux patients ont reçu du crizotinib en L1 et 53 en LU, parmi eux, 44 en seconde ligne. Pour l’ensemble de la cohorte, la médiane (m) de DDT était de 31,9 mois (IC 95 %, 26,5–41,7) avec une mSG de 118 mois (IC 95 % 78,6–NR) à partir de l’initiation du crizotinib. La mDDT en L1 était de 36,1 mois (IC 95 %, 25,1–46,8) et de 18 mois (IC 95 % 13–18,1) en LU. Les mSG étaient, respectivement, non atteinte (IC 95 % NR–NR) en L1 et de 83,6 mois en LU (IC 95 % 66–NR). Dix-huit (21,2 %) patients ont obtenu une réponse complète et 60 (70,6 %), une réponse partielle. Le profil de tolérance était acceptable avec 4 (4,7 %) arrêts pour toxicité. La progression sous crizotinib était le plus souvent asymptomatique (74,1 %) et surtout cérébrale (42,4 %). 44,7 % des patients ont poursuivi le crizotinib au-delà de la progression en y associant un traitement local dans 27,1 % des cas (radiothérapie [25,9 %] de l’encéphale [16,5 %]). À progression, sur 12 (14,1 %) rebiopsies réalisées, 3 mutations de résistance ont émergé (deux G1202R et une D1160G) ainsi qu’une co-mutation BRAF et PI3K. À l’arrêt du crizotinib, 65 (76,5 %) patients ont reçu un traitement ultérieur avec un nombre médian d’une (1–5) ligne, essentiellement par iALK de nouvelle génération. Cette étude montre l’efficacité prolongée du crizotinib chez des patients sélectionnés. Des résultats complémentaires seront présentés lors du congrès.
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