évolution de la condition physique et de la fonction motrice chez les seniors de 50 a 80 ans : différence entre femmes et hommes et leur statut pondéral

Le maintien d’une bonne condition physique est essentiel pour l’équilibre énergétique tout au long de la vie. L’objectif principal de cette étude était de modéliser l’évolution de la condition physique et de la fonction motrice de femmes et d’hommes en fonction de leur âge (de 50 à 80 ans). L’objectif secondaire était d’étudier l’influence du statut pondéral sur l’évolution de la condition physique. Cette étude transversale a été réalisée chez des volontaires qui ont participé aux « Rencontres de la forme » organisée dans toute la France de 2010 à 2019 par l’Institut des rencontres de la forme (IRFO). Les participants, 6820 femmes (67 %) et 3356 hommes (33 %), âgés de 50 à 80 ans, étaient évalués par la batterie de tests « DiagnoForm santé® » (https://irfo.fr/programme-diagnoform). Cette batterie mesure l’Endurance cardiorespiratoire (ECR), la Vitesse de déplacement (VD), l’Endurance musculaire des membres supérieurs (EMMS), l’Endurance musculaire des membres inférieurs (EMMI), la Force Musculaire des Membre Inférieurs (FMMI), l’agilité des déplacements (AD), l’équilibre (EB) et la souplesse (SP). Les résultats des tests ont également été compilés par un algorithme spécifique, appelé Quotient de condition physique (QCP). Les modélisations en fonction de l’âge ont été réalisées par des régressions linéaires en séparant les femmes des hommes, et également en fonction de leur statut pondéral (normal, surpoids et obèse). L’évolution de la condition physique et de la fonction motrice des femmes et des hommes présentait une diminution progressive en fonction de l’âge. L’amplitude de la diminution était différente selon le statut pondéral et le sexe. Pour exemple, la diminution de l’ECR chez les femmes était de −9,1 %, −12,9 % et −7,4 % pour les normopondérés, le surpoids et les obèses. Les amplitudes chez les hommes étaient similaires de −13,1 %, −1,2 % et de–8,8 %. La diminution de l’EMMS suivait, quant à elle, des tendances différentes selon le sexe. En effet, la diminution de l’EMMS chez les femmes était de −9,9 %, −12,8 % et −6,4 % pour les normopondérés, le surpoids et les obèses. Les amplitudes chez les hommes étaient différentes : −22,3 %, −24,0 % et −17,5 %. Ce résultat indique des amplitudes différentes d’EMMS surtout en fonction du sexe et pas du statut pondéral. La diminution de chaque composante est progressive et linéaire de 50 à 80 ans. Selon la composante mesurée, l’amplitude de la diminution est différente en fonction du sexe ou du statut pondéral. Ces informations ciblent les composantes de la condition physique et de la fonction motrice à entretenir et/ou à réadapter, afin d’ajuster au mieux les programmes de maintien de la forme du « bien vieillir ».