Causes d'adénopathies chez les personnes vivant avec le VIH en Guyane française

M. Bourne-Watrin,K. Drak Alsibai,A. Adenis, S. Baron, D. Pierrelouis, L. Epelboin,M. Nacher,F. Djossou,P. Couppié

Médecine et Maladies Infectieuses Formation(2023)

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Abstract
Les adénopathies peuvent-être présentes à tous les stades de l'infection par le VIH, réactionnelles au VIH lui-même ou d'origine pathologique néoplasique ou infectieuse et nécessitant un traitement spécifique. L'objectif de notre étude était de décrire les causes d'adénopathies chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en Guyane française (GF) et de les comparer entre elles. Nous avons réalisé une étude transversale, rétrospective, descriptive multicentrique entre janvier 2005 et décembre 2021. La population d'inclusion correspondait aux PVVIH ayant bénéficié d'une cytoponction ou d'une biopsie ganglionnaire ayant été analysée dans le laboratoire d'anatomopathologie. 152 adultes ont été inclus. Le sexe ratio M/F était de 1,6 et l'âge médian de 43 [35-51] ans. La maladie responsable de l'adénopathie était disséminée dans 51% des cas et représentait l'évènement classant SIDA chez 43% des patients. Le nombre médian de CD4 était de 185/mm3 [60-344]. Les principales étiologies étaient: histoplasmose (25%), tuberculose (24%), lymphadénite réactionnelle (22%), syndrome lymphoprolifératif et tumeurs solides (11% chacun). Les infections opportunistes représentaient 55% des causes d'adénopathies. Des causes multiples étaient retrouvées dans 5% des cas. Les adénopathies présentes depuis <1 mois étaient retrouvées dans 60% des cas de tuberculose et 66% des cas d'histoplasmose, jamais dans les adénites réactionnelles. La tuberculose pouvait être retrouvée quelque soit le nombre de CD4, l'histoplasmose était presque toujours retrouvée <500 CD4/mm3, les métastases jamais <100 CD4/mm3. La tuberculose était la seule cause associée aux adénopathies fistulisées ou fluctuantes (18% chacune) et représentait la première cause de nécrose radiologique (33%). En cas de métastase, les patients avaient toujours >40 ans, des ARV au diagnostic et une infection par le VIH connue depuis >6 mois. Les marqueurs de diagnostic indirects tels que la ß-2-microglobuline, le ß-D-glucane, le galactomannane, la sérologie histoplasmose et le quantiféron ne permettaient pas d'orienter le diagnostic. Il n'y avait pas de différence entre les 5 groupes étiologiques concernant l'observance et la mortalité précoce. Au cours des 15 dernières années et dans le cadre de l'objectif 90-90-90 de l'ONUSIDA, les infections opportunistes représentaient 55% des causes d'adénopathies en GF. L'histoplasmose, déjà reconnue comme première affection classant SIDA et première cause de décès liée au SIDA sur le territoire guyanais, est également la première cause d'adénopathie chez les PVVIH en GF. Aucun lien d'intérêt
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