Chrome Extension
WeChat Mini Program
Use on ChatGLM

Impact des immunosuppresseurs de greffe solide sur l'immunité épithéliale dans les infections respiratoires aiguës à P. aeruginosa

Médecine et Maladies Infectieuses Formation(2023)

Cited 0|Views4
No score
Abstract
Les patients transplantés d'organes solides (TOS) suivent un traitement immunosuppresseur (IS) à vie ciblant l'immunité adaptative. Étonnamment, les TOS présentent un risque accru d'infection respiratoire aiguë (IRA) à Pseudomonas aeruginosa (Pa) avec une mortalité de 35 %. Cependant, les facteurs de risque connus de ces IRA relèvent de l'altération de l'immunité innée ou de la barrière épithéliale: cette susceptibilité accrue reste inexpliquée chez les TOS. Ce projet de recherche translationnelle caractérise les modifications induites par IS sur l'épithélium respiratoire au cours de l'IRA à Pa, en criblant toutes les combinaisons existantes. En particulier, les activités de l'acide mycophénolique (MPA, métabolite actif du mycophenolate mofétil -MMF-) et de l'exotoxine de Pa ExoS, qui impliquent le guanosine triphosphate (GTP), sont étudiées. Des cellules bronchiques humaines (BEAS-2B) sont traitées avec toutes les combinaisons d'IS et/ou GTP pendant 24h, puis infectées par Pa (souche PAO1 sauvage ou avec ExoS supprimé -PAO1∆S-). Nous avons évalué la prolifération par compte cellulaire en microscopie confocale, la cytotoxicité par relargage LDH, la mort cellulaire par incorporation d'iodure de propidium en temps réel, l'apoptose par RealTime-Glo®, et la production de cytokines par ELISA et RT-qPCR. Des souris C57BL/6J ont été traitées par MMF intrapéritonéal (à posologie adaptée avec contrôle de taux plasmatiques) pendant 3 jours avant l'infection. Après le sacrifice, un ELISA IL-6/TNFα et un comptage des neutrophiles ont été réalisés sur des lavages broncho-alvéolaires (LBA) murins. Parmi les IS criblés, le MPA seul ou en combinaison augmente la cytotoxicité épithéliale induite par PAO1, et pas par PAO1∆S, d'environ 80 % et accélère la mort cellulaire (de 6 h/24h), sous forme de nécrose (et non d''apoptose). Il diminue la prolifération cellulaire épithéliale de 30% environ sur BEAS-2B. Il diminue également la production des cytokines pro-inflammatoires IL-6 et IL-8 de 40 à 80 %, quel que soit ici le stimulus inflammatoire, en diminuant les activités de transcription de leurs gènes, avant même l'infection. Ces modifications induites par le MPA persistent malgré la correction du nombre de cellules, et sont corrigées par l'ajout de GTP. In vivo, les concentrations d'IL-6, de TNF-α et le recrutement de neutrophiles semblent plus faibles dans le LBA chez les souris traitées par MMF. Après un criblage des combinaisons d'IS utilisées en clinique, nous décrivons plusieurs effets inédits du MPA sur l'épithélium respiratoire. Le MPA altère son intégrité au cours d'une infection à Pa, de façon ExoS-dépendante. Par ailleurs il diminue la capacité de réponse immunitaire épithéliale, effet possiblement retrouvé in vivo. Ces altérations récapitulent deux principaux facteurs de risque d'IRA à Pa. Elles reposent sur la déplétion en GTP, mode d'action classique du MPA. Décrire les effets supplémentaires de l'IS sur l'immunité respiratoire innée et mucosale peut permettre à la fois d'adapter les schémas thérapeutiques lors d'infection respiratoire chez les TOS, et de développer de nouvelles solutions thérapeutiques de type immunomodulateur contre Pa. Aucun lien d'intérêt
More
Translated text
Key words
infections,immunosuppresseurs
AI Read Science
Must-Reading Tree
Example
Generate MRT to find the research sequence of this paper
Chat Paper
Summary is being generated by the instructions you defined