Immunothérapies validées en oncogynécologie

Les traitements par inhibiteurs de checkpoint immunitaires ont révolutionné la prise en charge thérapeutique de nombreux types tumoraux, en apportant notamment des rémissions de très longue durée, même en situation métastatique. Le mécanisme d’action de ces immunothérapies est de chercher à restaurer l’activité des lymphocytes T contre les cellules tumorales, en particulier via l’inhibition de l’interaction PD1/PD-L1. À l’instar des cancers bronchiques, rénaux et des mélanomes, la prise en charge des cancers de l’endomètre et du col utérin a été bouleversée par l’arrivée de ces inhibiteurs de PD1/PD-L1. Dans les carcinomes cervicaux avancés ou métastatiques, l’association de la chimiothérapie à base de platine avec le pembrolizumab a permis une amélioration de la survie globale et sans progression, dans l’ensemble des sous-groupes de patientes, et est devenue le nouveau standard thérapeutique. Dans les cancers de l’endomètre, alors que les immunothérapies en monothérapie n’ont qu’une activité très limitée dans une population non sélectionnée, le dostarlimab et le pembrolizumab ont démontré une activité importante dans le sous-groupe présentant une instabilité des microsatellites (dMMR/MSI), représentant environ 30 % des patientes. Enfin, pour les cancers de l’endomètre en progression après une première ligne de chimiothérapie, l’association du pembrolizumab avec un antiangiogénique oral (lenvatinib) a démontré sa supériorité par rapport à la chimiothérapie de deuxième ligne, dans l’ensemble des sous-groupes, et est devenue ainsi le nouveau standard thérapeutique dans cette indication.