Quelle fiabilité dans l’analyse automatique des polygraphies du sommeil (PG) en pédiatrie ?

Exploiter une base de données pédiatriques pour comparer les analyses manuelles et automatiques de PG. Étude associant praticiens (SSR pédiatrique) et chercheurs en informatique. Au total, 3576 enfants enregistrés (42 % sur Embletta®, 58 % sur Nox®5.1) entre 0 et 18 ans, pathologies variées : obésité (18 %), polyhandicap (10 %), trisomie 21 (11 %), neuromusculaire (11 %), asthme (9 %), hypertrophie amygdale/végétation (8 %). Les PG sont analysés par au moins 2 lecteurs. Sur 260 PG, les analyses manuelles sont très semblables (Cohen-Kappa de 84 % pour la détermination de la gravité de l’affection). Les modèles automatiques commettent des erreurs élevées, par excès pour les modèles pédiatriques (19 apnées/h, en médiane, entre 0–5 ans), par omission pour les autres (non-détection de 67 % des apnées, en médiane, entre 0–5 ans). Ces modèles ne distinguent pas l’enfant sain du malade et sont non fiables sur la gravité de l’affection. La nécessité d’élaborer des outils numériques d’aide au diagnostic fiables, en pédiatrie, est urgente, dans le contexte français où les délais pour avoir un RDV ne sont pas raisonnables.