Une anaphylaxie sévère à la mangue dans le cadre d’un syndrome armoise-apiaceae-mangue chez une enfant de 11 ans

L’allergie à la mangue est rare mais tend à augmenter du fait de la consommation plus fréquente de fruits exotiques. Nous rapportons l’observation d’une enfant de 11 ans ayant eu une anaphylaxie sévère après la consommation d’une mangue entière avec une réaction de grade 3 selon la classification de Ring et Behrendt. Elle en avait déjà consommé auparavant sans réaction. Elle présentait par ailleurs une rhino-conjonctivite à l’armoise depuis plusieurs années ce qui nous permit de conclure à un syndrome armoise-apiacées-mangue. Le test cutané à la mangue était positif à 4mm en natif et à 5mm pour le jus de mangue. Les IgE spécifiques pour la mangue et l’armoise étaient respectivement de 1,45 et 26,7kU/L. Elle présentait par ailleurs des sensibilisations pour certains apiacées, carotte et céleri respectivement à 1,66 et 0,72kU/L, qu’elle consommait sans problème. Devant une allergie à la mangue, il convient de rechercher des réactions croisées avec d’autres allergènes du fait de la réactivité croisée de certaines protéines de la mangue avec des allergènes respiratoires et alimentaires dans le cadre d’un syndrome armoise-apiacées-mangue.