Évaluation de l’implication du pharmacien dans la détection et l’accompagnement des cas de dopage retrouvés en milieu hospitalier

La prise de substances interdites dans le cadre d’une pratique sportive peut avoir des répercussions sur la santé du sportif : des effets indésirables graves, parfois irréversibles, peuvent conduire à son hospitalisation. Le pharmacien clinicien pourrait jouer un rôle dans l’identification de ces patients et favoriser une prise en charge adaptée. Un questionnaire de connaissances et d’autoévaluation a été diffusé aux pharmaciens de trois centres hospitaliers universitaires ainsi qu’aux associations d’internes en pharmacie hospitalière correspondantes. Une analyse des réponses est effectuée sur la période du 5 septembre au 25 octobre 2020. Sur 78 répondants, 75 % d’entre eux estiment que le pharmacien hospitalier peut jouer un rôle dans la recherche de substances interdites en s’appuyant notamment sur la conciliation médicamenteuse. Plus des deux tiers considèrent que la recherche de dopage devrait être un diagnostic différentiel lors d’une hospitalisation dans certains services. Pharmaciens et internes estiment que leur manque de connaissances sur le sujet nécessite une formation plus importante au cours des études pharmaceutiques, afin d’uniformiser les informations pour un discours plus adapté. The use of prohibited substances in sports can have repercussions on an athlete's health: serious adverse effects, sometimes irreversible, can lead to hospitalization. The clinical pharmacist could play a role in the identification of these patients and promote an appropriate management. A knowledge and self-assessment survey was distributed to pharmacists in three regional university hospitals and to the corresponding hospital pharmacy intern associations. An analysis of the responses was performed over the period from 5 September to 25 October 2020. Of 78 respondents, 75% believe that the hospital pharmacist can play a role in the search of prohibited substances, in particular through medication reconciliation. More than two thirds consider that doping testing should be a differential diagnosis during hospitalization in certain wards. Pharmacists and interns feel that their lack of knowledge on the subject requires more training during pharmaceutical studies, in order to standardize information for a more adapted discourse.