Impact des mesures de minimisation des risques de méningiome liés à l'utilisation de l'acétate de cyprotérone en France

A. Neumann, P. Dayani, I. Yoldjian,M. Zureik,S. Froelich,A. Weill

Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique(2022)

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Introduction En 2018-19, les autorités sanitaires françaises ont conduit des mesures de minimisation des risques de méningiome liés à l'utilisation de l'acétate de cyprotérone (ACP) à forte dose (>=25mg/jour), un puissant progestatif de synthèse anti-androgénique. Fin août 2018, la large diffusion du résultat d'une étude de cohorte constatant une association forte et dose dépendante entre ACP et méningiome intracrânien a eu un impact médiatique considérable. Les professionnels de santé (PS) ont été invités à réévaluer le rapport bénéfice/risque des traitements ACP en cours et à prescrire des IRM cérébrales (à l'initiation de l'ACP, cinq ans après, puis tous les deux ans). En juin 2019, des courriers ont été adressés individuellement aux PS, avec une liste nominative de leurs patients traités par ACP, et directement à chaque patient concerné. PS et patients ont été invitées à rentrer en contact et ont été informés de la mise en place d'une « attestation d'information », à co-signer tous les ans, indispensable pour toute délivrance d'ACP en pharmacie à partir de janvier 2020. Objectif Mesurer l'impact des mesures de minimisation des risques sur les pratiques de prescription d'ACP à l'aide du Système national des données de santé (SNDS). Méthodes Pour chaque mois entre janvier 2010 et juin 2021 et selon le sexe, ont été calculés le nombre d'utilisateurs d'ACP (délivrance dans le mois m ou m-1), le nombre de personnes ayant débuté un traitement ACP (période washout de 365 jours) et le pourcentage des patients ayant bénéficié d'au moins une IRM cérébrale durant les cinq ans précédents. Des analyses de séries temporelles ont été réalisées et les switchs ont été étudiés. Résultats Après une décroissante lente et continue de l'utilisation de l'ACP depuis 2010, une chute brutale a été observée fin 08/2018, avec une accélération de la baisse en 06/2019 (courriers nominatifs), puis un tassement après 12/2019 [Fig. 1]: pour les femmes les effectifs étaient de 72 923 (01/2010), 46 726 (08/2018), 9105 (12/2019) et 5983 (06/2021) et pour les hommes 12 784, 7839, 3337 et 2586, respectivement. Le nombre de femmes et hommes ayant débuté un traitement ACP baissait de 2154 en 06/2018 à 183 en 06/2021 (-91,5 %) et de 676 à 187 (-72,3 %), respectivement. Parmi les femmes, le pourcentage des utilisatrices d'ACP avec IRM cérébrale augmentait de 10,5 % en 06/2018 à 69,2 % en 06/2021 (9,8 % et 43,7 %, respectivement, à l'instauration). Parmi les hommes, les pourcentages étaient de 13,3 % et 48,1 % (11,4 % et 32,1 %), respectivement. Chez les femmes, lors des arrêts d'ACP dans les deux ans suivant 08/2018, 40,8 % étaient relayés par une autre hormone sexuelle -code ATC G- (par exemple 8,2 % par le contraceptif combiné lévonorgestrel/éthinylestradiol, 7,1 % par le désogestrel, 4,5 % par la progestérone); avant 08/2018, les pourcentages étaient de 36,7 % (6,2 %, 3,4 %, 3,1 %), respectivement. Les pourcentages des arrêts d'ACP relayés par la spironolactone (effet antiandrogène) étaient de 5,3 % (2,1 % avant 08/2018). Conclusions L'utilisation de l'ACP >=25mg/jour a très fortement diminué en France après les mesures de minimisation des risques de 2018-2019 (-87 % pour les femmes et -67 % pour les hommes, jusqu'à juin 2021). Aucun switch massif n'a été observé après l'arrêt de l'ACP. Les IRM cérébrales sont maintenant largement réalisées chez les utilisateurs d'ACP. Mots clés Acétate de cyprotérone; Méningiome; Impact des mesures de minimisation des risques; SNDS Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts.
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