Impact de l’activité physique adaptée sur les douleurs articulaires induites sous hormonothérapie adjuvante du cancer du sein : une revue de la littérature

L’hormonothérapie permet d’obtenir un excellent taux de survie après un cancer mais présente de nombreux effets indésirables, dont les douleurs articulaires chez une femme sur deux. Celles-ci conduisent environ 13 % des femmes à arrêter leur traitement dans les 6 premiers mois, impactant son efficacité, la survie et le risque récidive. En vue de mieux gérer les douleurs et la qualité de vie, l’activité physique est très préconisée. Dans ce contexte, la présente revue propose un état des lieux sur les effets de l’activité physique adaptée, basée sur les travaux référencés dans PubMed. Ces travaux montrent que celle-ci a fait ses preuves en prévention primaire des cancers et est évaluée en prévention secondaire, notamment dans la réduction des effets indésirables. Globalement, on note une diminution des douleurs articulaires, une amélioration de la qualité de vie et de la fatigue. L’activité physique jouerait également un rôle en prévention tertiaire. Paradoxalement, oncologues et éducateurs notent souvent une réduction de la pratique par peur de la survenue de douleurs. Il apparaît nécessaire de renforcer la communication auprès de patientes mais également des professionnels de santé ainsi que la recommandation de la pratique dans un cadre adapté.