Reconstruction par prothèse inversée manchonnée sur une allogreffe après résection de l’humérus proximal pour tumeur : évaluation clinique et radiographique au recul minimum de 2 ans

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique(2022)

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Abstract
La reconstruction par arthroplastie d’épaule inversée (PTEI) après résection tumorale de l’humérus proximal est une option proposée afin de conserver la fonction du membre. L’utilisation d’une allogreffe manchonnant l’arthroplastie est une alternative à un implant massif et pourrait reconstituer le capital osseux de l’humérus proximal. L’objectif de notre étude était d’évaluer à moyen terme l’évolution radio-clinique de ces implants composites. Les patients ayant été opérés d’une lésion tumorale maligne de l’humérus proximal avec résection/reconstruction par PTEI composite ont été revus rétrospectivement avec un recul minimum de 24 mois. L’évaluation clinique était basée sur le score de Constant, le Subjective Shoulder Value (SSV) et le score ADLER. Un bilan radiographique standard permettait d’évaluer le degré de résorption de l’allogreffe et de rechercher les signes de descellement des implants. Onze patients ont été inclus au recul moyen de 30 mois (24–84) ; l’âge moyen était de 51 ans (19–87). La résection tumorale moyenne de 10 cm (6–17) était en rapport avec les étiologies suivantes : chondrosarcomes (n = 6), ostéosarcomes (n = 2), lymphomes B et métastases uniques (n = 3). Une allogreffe glénoïdienne latéralisante associée à une reconstruction humérale a été réalisée dans 8 cas et un transfert tendineux de Latissimus Dorsi (LD) dans 5 cas. Le score de Constant moyen était de 49 points, le SSV de 52 % et le score ADLER de 20 points. La latéralisation de l’implant glénoïdien associée à un transfert tendineux améliorait significativement l’élévation antérieure et la rotation externe. Radiographiquement, la consolidation de l’allogreffe humérale était acquise dans 73 % des cas à la jonction avec l’humérus natif. En revanche, une ostéolyse était retrouvée en zone épiphyso-métaphysaire dans 64 % des cas. Aucun descellement de l’implant huméral n’a été constaté. L’allogreffe glénoïdienne était quant à elle résorbée dans tous les cas (8/8) sans occasionner de descellement de l’embase prothétique. L’utilisation de PTEI composites en cas de résection massive est une solution acceptable d’un point de vue fonctionnel. Néanmoins, la résorption des allogreffes massives est inquiétante et soulève la question de la poursuite de leur utilisation sur le versant glénoïdien. IV.
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Tumeur,Humérus,Allogreffe,Prothèse Inversée
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