Traitement par la métyrapone dans le syndrome de Cushing endogène : résultats d’efficacité et de tolérance de l’étude de phase III/IV PROMPT

La métyrapone est un inhibiteur de la stéroïdogenèse approuvé en Europe pour le traitement du syndrome de Cushing endogène, sur la base d’études rétrospectives. Nous présentons les résultats de la première étude prospective sponsorisée par HRA Pharma RD. L’étude comporte un seul bras de patients traités pendant 12 semaines (S12), période de titration suivie d’une extension de 24 semaines. Les 50 patients recrutés devaient avoir trois cortisoluries de 24 h (CLU) augmentées chacune d’au moins 50 % par rapports aux valeurs normales (VN = 165 nmol/24 h) avant traitement. Les patients gardant un CLU moyen (CLUm) inférieur à 2xVN à S12 pouvaient participer à l’extension jusqu’à S36. La médiane du CLUm était 3,5xVN avant traitement. L’hypercortisolisme était modéré (> 2xVN et ≤ 5xVN) chez 63 % des patients et sévère (≥ 5xVN) chez 33 %. On a observé une normalisation du CLUm (49 % des patients) ou une amélioration cliniquement significative (40 % des patients) à S12 où la médiane du CLUm était de 1,03xVN. Cette efficacité s’est maintenue à S36 où la médiane du CLUm était de 1,04xVN (CLUm normalisé chez 49 % et cliniquement significativement amélioré chez 31 %). La dose quotidienne médiane de métyrapone était de 1500 mg à S12 et S36. Les effets indésirables (EI), étaient majoritairement légers à modérés. Les EI ≥ 15 % étaient des signes d’hypocortisolisme : nausées (38 %), fatigue (26 %), anorexie (18 %), céphalées (22 %) et vertiges (16 %). Six patients ont présenté une insuffisance surrénalienne. Quatre ont interrompu l’étude pour autres EI. La métyrapone est efficace et bien tolérée dans le traitement du syndrome de Cushing.