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Méningites communautaires à Escherichia coli en France : série de 29 cas

A. Moussiegt,A. Birgy,A. Cointe, X. Duval,P. Bidet,S. Bonacorsi

Infectious Diseases Now(2021)

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Abstract
Les méningites communautaires à E. coli sont rares chez l’adulte (0.5-1.3 %) et les caractéristiques clinico-biologiques, pronostiques et microbiologiques sont peu connues. Nous décrivons ici une série de 29 cas. Nous avons collecté rétrospectivement l’ensemble des données clinico-bactériologiques des cas de méningites communautaires à E. coli de l’adulte en France de 2009 à 2020. Les données d’antibiorésistance et les caractéristiques moléculaires ont été déterminées par séquençage génomique complet des souches disponibles. Parmi les 29 patients inclus, l’âge médian était de 66 [58-76] ans, et 18 (62 %) étaient des hommes. Six (21 %) étaient immunodéprimés, 4 (14 %) avaient une consommation alcoolique excessive et 1 patient était diabétique. Cliniquement, 2/27 (7 %) seulement présentaient un syndrome méningé complet, 3 un signe neurologique focal à l’admission, et 8 (30 %) un score de Glasgow inférieur à 10. La porte d’entrée présumée était urinaire dans 14 cas (50 %) et digestive dans 5. 3 patients présentaient une anguillulose maligne concomitante. Biologiquement, la CRP médiane était de 240 mg/L et la PCT de 29 ng/mL. La ponction lombaire était généralement hypercellulaire (médiane 2340 éléments/mm 3 ), hyperprotéinorachique (3,6 g/L) et hypoglycorachique (0,7 mmol/L). 79 % (22/28) des patients étaient bactériémiques, et 40 % (10/25) avaient une imagerie cérébrale pathologique. 24 patients ont reçu des céphalosporines de 3 e génération par voie intraveineuse, avec une durée médiane de 21 jours. 44 % (12/27) ont reçu une corticothérapie. 86 % (24/28) ont nécessité une prise en charge en réanimation, 14/27 (52 %) ont présenté une complication neurologique. La mortalité était de 63 % ( n = 15). 26 souches ont été séquencées. Les groupes phylogénétiques, sérogroupes et séquence types étaient très divers. 23 % ( n = 6) seulement exprimaient la capsule K1. 42 % ( n = 11) présentaient un profil de virulence compatible avec la présence d’un plasmide de virulence de type pS88. Deux souches étaient productrices de BLSE. En comparaison des patients survivants, les patients décédés étaient significativement plus âgés (68 vs 61 ans, p = 0,025). Ils tendaient également à être plus comorbides (Charlson score médian 3 contre 2 chez les survivants, p = 0,08) et à se présenter à l’admission avec un score de Glasgow plus bas (11 versus 14, p = 0.18). Ils avaient une CRP (CRP > 240 mg/L, 69 % vs 25 %, p = 0,03) et une protéinorachie plus élevées (8,13 g/L vs 2,83; p = 0,01). Les souches des patients décédés avaient plus souvent un ilôt de pathogénicité ( n = 6/15 vs 1/14; p = 0,08). Les méningites à E. coli de l’adulte ont une présentation fréquemment frustre et sont le plus souvent fatales. Elles sont principalement d’origine urinaire mais doivent aussi faire évoquer, selon le contexte, une possible anguillulose maligne. L’absence de clone bactérien clairement dominant suggère que ce sont les compétences immunitaires de l’hôte et moins la virulence intrinsèque de la souche qui conditionnent la survenue de méningite chez l’adulte. Aucun trait bactérien ne semble lié au pronostic.
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