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Évaluation du tocilizumab dans une population de polyarthrites rhumatoïdes afro-descendantes : l’expérience martiniquaise

Revue du Rhumatisme(2021)

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Abstract
La morbi-mortalité liée à la polyarthrite rhumatoïde (PR) s’est considérablement améliorée ces vingt dernières années avec l’avènement des biothérapies [1]. Les minorités sont peu représentées dans les essais thérapeutiques sur la PR, notamment les populations afro-descendantes [2], [3]. Il est donc difficile de vérifier l’efficacité des biothérapies dans ces populations. La Martinique est un département français dont la population, majoritairement afro descendante [4]. Nous proposons d’évaluer l’efficacité et la tolérance du Tocilizumab, un anti-interleukine 6, ayant fait la preuve de son efficacité dans la PR, dans une population de martiniquaise afro descendante. Parmi 171 patients ayant reçu au moins une perfusion de Tocilizumab en intraveineux (TCZ-IV) au centre hospitalo-universitaire de Martinique entre 2008 et 2019, nous avons inclus ceux ayant plus de 18 ans répondant aux critères ACR/EULAR 2010 de PR, ayant reçu au moins 4 perfusions mensuelles de Tocilizumab et pour lesquels les données cliniques et biologiques étaient disponibles à baseline. Étaient exclus les patients ayant reçu du TCZ par voie sous cutanée (TCZ-SC) avant l’introduction de la forme intraveineuse, ne vivant pas en Martinique. Le suivi de l’étude a porté sur une année. Le critère principal d’évaluation était la proportion de patients en rémission (R) et en activité faible (LDA) selon le DAS28 CRP à 3, 6 et 9 mois. Les critères secondaires d’évaluation étaient le nombre moyen d’articulations douloureuses (NAD) et gonflées (NAG) et la dose moyenne de Prednisone à 3,6 et 9 mois, et le maintien thérapeutique à un an. Sur 171 patients, 138 étaient des PR : 6 avaient reçu moins de 4 cures de TCZ-IV, 11 (7,9 %) n’étaient pas suivis en Martinique, 21 (15,2 %) présentaient des données manquantes à T0 et 20 avaient initialement reçu du TCZ-SC. Au total, 80 PR ont été analysées : 90 % de femmes, durée moyenne d’évolution de la PR à l’introduction du TCZ-IV 15,2 (± 21,6) années, ACPA et Facteur Rhumatoïde positifs dans 72 % et 73 % des cas, 69 % de PR érosives et 78 % de patients ayant déjà reçu au moins une biothérapie. À baseline, 8 patients étaient en R mais cortico-dépendants, 10 % étaient en LDA et la dose moyenne de prednisone était de 6,89 (± 6,68) mg par jour. R était atteinte chez 38,75 %, 56,34 % et 56,25 % des patients et la LDA chez 12,5 %, 15,49 % et 17,19 % des patients à 3, 6 et 9 mois respectivement. La diminution de la corticothérapie était parallèle à la diminution du NAD et NAG dans le temps. Soixante et un patients (76,3 %) étaient encore sous TCZ-IV à un an. La principale raison d’arrêt du TCZ-IV était l’inefficacité (26,3 %). Au cours de l’année de suivi, le taux d’infections globales était de 21 pour 100 patients-années et aucun décès n’est survenu. Il s’agit de la première étude évaluant le TCZ dans une population de PR Afro-descendante. Nous rapportons une efficacité et une tolérance du TCZ qui semble comparable à celle d’études réalisées en population majoritairement caucasienne [5], [6], avec une population de PR martiniquaises qui semble plus sévère si l’on se réfère aux données cliniques à baseline et dont la durée d’évolution est plus longue.
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polyarthrites,afro-descendantes
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