Délégations de tâches en neurologie en 2022 : exemple de la maladie de Parkinson

La prise en charge au long cours de patients atteints d’une maladie de Parkinson s’est considérablement complexifiée au cours des dernières années. L’essor des traitements de seconde ligne (perfusion continue sous-cutanée d’apomorphine, infusion digestive de gel de lévodopa–carbidopa, neurostimulation) génère des files actives de plus en plus nombreuses et nécessitant un suivi expert. En parallèle, une meilleure prise en compte des multiples symptômes non moteurs et de la dépendance qui s’installe lorsque la maladie progresse renforce la nécessité d’un suivi pluridisciplinaire. Ces changements justifient une évolution dans l’implication des professionnels paramédicaux qui participent au suivi des patients. Aujourd’hui différents cadres permettent de leur donner une autonomie accrue dans leur champ d’expertise. À travers l’exemple de la maladie de Parkinson, nous préciserons les possibilités de délégation de tâche offertes par les protocoles de coopération sanitaire. Nous évoquerons également l’innovation que constitue l’émergence de nouveaux métiers tels que les pratiques avancées infirmières ou la coordination de parcours de santé. Ces changements de paradigme, s’ils conduisent à repenser la place du neurologue dans le suivi de la maladie de Parkinson permettent surtout de proposer des soins de meilleure qualité au bénéfice du patient.