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Apports alimentaires en acides gras trans et risque de cancer : résultats de la cohorte NutriNet-Santé

Nutrition Clinique et Métabolisme(2022)

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Abstract
Les acides gras trans (AGT) représentent une catégorie de lipides naturellement présents dans les aliments (produits dans l’estomac des ruminants) ou générés par des procédés industriels d’hydrogénation partielle des huiles végétales. Leur rôle en tant que facteurs de risque cardiovasculaire a été largement démontré. En revanche, leur implication dans l’étiologie du cancer est suspectée, mais les preuves épidémiologiques restent limitées. L’objectif était d’étudier le risque de cancer (tout cancer, cancers du sein, de la prostate) associé à la consommation d’acides gras trans (apport total, acides gras trans d’origine naturelle ou industrielle et leurs isomères spécifiques) à partir des données de l’étude de cohorte prospective NutriNet-Santé (2009–2020). Au total, 104 909 participants ont été inclus. Les apports alimentaires en acides gras trans ont été estimés à partir d’enregistrements alimentaires de 24 h répétés validés, appariés à une table de composition détaillée. Les associations entre les quartiles de l’apport en AGT et le risque de cancer ont été évaluées à l’aide de modèles de Cox multi-ajustés. Au total, 3374 cas de cancer sont survenus au cours du suivi, dont 982 cancers du sein et 405 cancers de la prostate. L’apport alimentaire total en acides gras trans était associé à un risque plus élevé de cancer de la prostate (HR pour le quartile 4 par rapport au quartile 1 : 1,27, 1,11–1,77 P tendance = 0,005). Les acides gras trans d’origine naturelle (AGTr) étaient associés à un risque accru de cancer (1,16, 1,02–1,32 P tendance = 0,07), en particulier les isomères de l’acide linoléique conjugué (ALC) (1,19, 1,04-1,36 P tendance = 0,04). Ces associations ont été spécifiquement observées pour le cancer du sein (AGTr : 1,35, 1,06–1,72 P tendance = 0,01 ; ALC : 1,29, 1,00–1,66 P tendance = 0,048), en particulier le cancer du sein préménopausique (AGTr : 1,68, 1,06–2,67 P tendance = 0,02 ; ALC : 2,013, 1,25–3,23 P tendance = 0,003). Plusieurs isomères d’acides gras trans d’origine industrielle étaient également associés à une augmentation du risque de cancer au global (1,18, 1,06–1,31 P tendance = 0,02 pour l’acide transdocosénoïque), de cancer du sein (isomère 18 :2t : 1,30, 1,06–1,58 P tendance = 0,01 ; acide hexadécénoïque : 1,28, 1,05–1,56 P tendance = 0,02) et de cancer de la prostate (acide transdocosénoïque : 1,52, 1,09–2,12 P tendance = 0,07). Dans cette large étude prospective, plusieurs types d’acides gras trans étaient associés à un risque accru de cancer au global, du sein et de la prostate. Bien que d’autres études soient nécessaires pour mieux appréhender les mécanismes sous-jacents, ces résultats soutiennent l’objectif de l’OMS visant à l’élimination des acides gras trans d’origine industrielle de l’alimentation mondiale d’ici à 2023. En attendant, la consommation de produits alimentaires contenant des huiles partiellement hydrogénées devrait être évitée.
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acides gras trans et,cancer,nutrinet-sant
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