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Recherche de mutations UBA1 chez des patients atteints de leucémies myélomonocytaires chroniques avec manifestations auto-inflammatoires ou auto-immunes

La Revue de Médecine Interne(2021)

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Abstract
Les leucémies myélomonocytaires chroniques (LMMC) partagent les caractéristiques des syndromes myélodysplasiques et myéloprolifératifs. Elles s’associent dans 20 % des cas à des manifestations auto-inflammatoires ou auto-immunes (MAI). Le profil mutationnel des LMMC est riche, plus de 90 % des patients sont porteurs d’au moins une mutation. Récemment, il a été décrit le syndrome VEXAS, lié à une mutation UBA1, responsable d’anomalies hématologiques et de phénomènes inflammatoires. Dans l’étude originale, 6 des 25 patients étaient atteints d’un syndrome myélodysplasique. Nous avons recherché si les LMMC, avec ou sans MAI, présentaient des mutations UBA1. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique d’une cohorte de patients atteints, entre janvier 1999 et décembre 2019, de LMMC sans et avec MAI, chez qui un séquençage de 64 gènes fréquemment altérés dans cette hémopathie, et un séquençage d’UBA1, ont été réalisé. Un total de 108 patients a eu un séquençage, dont 23 patients atteints d’une ou plusieurs MAI. Les patients avec ou sans MAI étaient comparables, y compris pour la répartition d’âge, de sexe, d’anémie macrocytaire et de thrombopénie. Les MAI comprenaient notamment 9 dermatoses, 9 arthrites, 6 péricardites, et 3 vascularites systémiques. Les MAI précédaient la LMMC dans 20 % des cas, et étaient diagnostiquées de manière concomitante (moins de 6 mois d’écart) dans 52 % des cas. Concernant l’atteinte cutanée, 4 patients avaient une dermatose neutrophilique, 3 des lésions papulonodulaires inflammatoires apparues en parallèle du diagnostic de LMMC, 1 avait un pemphigus vulgaire et le dernier une vascularite cutanée. Les arthrites inflammatoires concernaient à chaque fois les grosses articulations périphériques. Tous les patients avec atteinte cardiaque présentaient un épanchement péricardique d’allure aiguë, conduisant à 5 drainages en urgence, et 4 de ces péricardites sont apparues en parallèle d’une majoration de la monocytose, jusqu’à 20 G/L. À propos des vascularites, 1 patient avait une maladie de Horton, 1 autre une péri-artérite noueuse et 1 autre des thromboses artérielles multiples responsables d’infarctus splénique, rénal et cérébral. Le screening moléculaire des 108 patients révélait une prédominance de mutations TET2 (71 %), SRSF2 (46 %), et ASXL1 (42 %). Il n’y avait pas de différence significative du statut mutationnel entre les LMMC avec ou sans MAI. Aucun patient de la cohorte n’avait de mutations UBA1, y compris ceux avec MAI. Les myélogrammes n’avaient pas révélé de vacuoles dans les précurseurs myéloïdes ou érythroïdes. Parmi nos patients, la prévalence des vascularites systémiques était faible, à 12 %. Nous n’avions aucun cas de polychondrite atrophiante. Ces deux MAI paraissent relativement fréquentes dans les syndromes VEXAS. Les phénotypes différents de MAI entre notre cohorte et les patients atteints de VEXAS pourraient traduire des mécanismes inflammatoires différents, indépendant des mutations UBA1. L’importante charge mutationnelle des LMMC conduit à de multiples combinaisons de mutations, pouvant survenir à différentes étapes de l’hématopoïèse, responsables des différents phénotypes hématologiques. Ces différentes combinaisons de mutations pourraient être à l’origine des différentes phénotypes de MAI. TET2 aurait un rôle dans la tolérance immune, et serait muté de manière prépondérante en cas de syndromes myélodysplasiques avec MAI plutôt que sans. De même, SRSF2, ASXL1 ou RUNX1 auraient un rôle dans la régulation inflammatoire. À notre connaissance, aucune mutation UBA1 n’a été jusqu’alors décrite chez des patients atteints de LMMC. Les mécanismes inflammatoires responsables de MAI dans les LMMC ne semblent pas liés aux mutations UBA1, et pourraient dépendre du profil mutationnel des LMMC. L’étude dédiée du profil cytokinique selon le statut mutationnel des LMMC pourrait aider à expliquer les phénotypes variables de MAI.
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mutations,auto-inflammatoires,auto-immunes
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