Démystifions le lien entre la sclérose en plaques, l’alopécie androgénique et l’hirsutisme

Introduction La sclerose en plaques (SEP) est une maladie neuro-immunitaire avec possible implication hormonale. Le role des hormones comme les androgenes dans la prevalence de la SEP reste discordant. Objectifs L’objectif principal de cette etude etait d’examiner la relation entre la SEP et les conditions hyper-androgeniques telles que l’alopecie androgenique (AA) et l’hirsutisme au Nouveau-Brunswick, Canada. Patients et methodes Une etude retrospective cas-temoins comprenant 80 patients diagnostiques avec la SEP, selon les criteres de MacDonald 2017, et 92 patients temoins avec douleurs chroniques, afin de diminuer les biais affectifs et indemnes de maladies auto-immunes fut effectue en milieu hospitalier. Chaque patient repondait a trois questionnaires valides; general, environnemental ENVIMS, SIEQ-indoor-climate. Le logiciel Stata fut utilise pour les analyses statistiques par modeles de regression en corrigeant pour l’âge et le sexe. Resultats L’âge moyen du groupe patients etait de 50,3 ans (83,1 % de femmes) et de 49,2 ans pour les controles (62,4 % de femmes). Lorsque associee a l’hirsutisme, l’AA etait un facteur de risque significatif de SEP (3,23, p = 0,008). Nous avons egalement montre une correlation significative des facteurs de risque etablis dans la litterature comme le tabagisme (OR = 2,4, p = 0,013) et la mononucleose infectieuse (OR = 2,61, p = 0,018). Discussion L’AA et l’hirsutisme sont deux manifestations d’hyper-androgenisme local. Le role des androgenes dans la SEP est mal defini. La testosterone aurait un effet neuroprotecteur conferant une prevalence plus faible, un âge d’apparition plus tardif, un nombre moindre de lesions, des scores EDSS inferieurs et une meilleure performance des tests PASAT et SDMT. Cependant, la litterature sur ce sujet est divergente. Conclusion Notre etude demontre l’implication potentielle des etats hyper-androgeniques, comme l’AA et l’hirsutisme, dans la SEP. L’hyper-androgenisme pourrait avoir une implication au niveau de la deregulation immunitaire et de l’epigenetique.