Effet à 3 ans sur le poids et l’équilibre glycémique de l’exercice en endurance ciblé sur l’oxydation des lipides (LIPOXmax) chez des diabétiques de type 2 comparés à des non-diabétiques

J.-M. Nguyen, M. Richou,F. Bughin, J. Mercier,E. Raynaud de Mauverger,J.-F. Brun

Nutrition Clinique Et Metabolisme(2019)

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Abstract
Clinique. L’activité physique, puissant insulino-sensibilisateur, est désormais reconnue comme l’un des outils thérapeutiques du diabète. Le réentraînement en endurance de faible intensité ciblé au LIPOXmax a montré son efficacité sur l’équilibre glycémique notamment dans l’essai randomisé “LIPOXmax Réunion”. On sait par ailleurs qu’il permet une perte de poids prolongée dans l’obésité. La perte de poids est également un objectif important dans le diabète de type 2 (DT2) et est souvent particulièrement difficile à obtenir. Nous avons donc suivi un groupe de DT2 sur 36 mois pour évaluer l’efficacité sur le poids de cette démarche sur 3 ans. 16 DT2 traités par le traitement routinier actuel (ADO, GLP1 analogues et analogues d’insuline) âgés de 40–71 ans comparés à 287 témoins appariés pour la corpulence l’âge et le sexe. Après calorimétrie d’effort les sujets réalisent 8 séances d’induction de réentraînement en milieu hospitalier pour mettre en place dans leur vie quotidienne une activité ciblée au LIPOXmax, 3 × 45 minutes par semaine. Ils sont suivis en consultation au long cours. Les deux courbes de perte de poids sont superposées jusqu’à 6 mois puis se séparent de plus en plus (p < 0,01), amorçant une remontée dans le DT2 qui contraste avec la poursuite de l’amaigrissement chez les non diabétiques. Entre 30 et 36 mois le poids des DT2 se maintient à −0,82 ± 0,30 % du poids initial tandis que celui des témoins se maintient à −7,45 ± 0,78 % (p < 0,001). L’HbA1c baisse au cours de la période considérée (p < 0,01) et se maintient en moyenne à 3 ans à −0,65 ± 0,34. La baisse d’HbA1c n’est pas corrélée à celle du poids. Les sujets non traités par sulfonylurées et/ou insuline (n = 9) perdent davantage de poids (p < 0,001) que ceux qui reçoivent ces traitements (n = 7) mais ils présentent tout de même ce profil d’échappement après 10 mois. Les sujets traités par sulfonylurées et/ou insuline présentaient une moindre aptitude à oxyder les lipides à l’exercice (p < 0,01). Ces résultats confirment qu’il reste plus difficile de faire maigrir des DT2 que des non diabétiques avec l’exercice physique, même avec une démarche douce et facile à mettre en œuvre comme le LIPOXmax, et ce d’autant plus que les patients sont traités par insulinothérapie et/ou sulfonylurées (ce qui s’accompagne d’une moindre utilisation oxydative des lipides à l’exercice). La baisse d’HbA1c de 0,6 % est évidemment plurifactorielle dans cette étude de suivi de « vraie vie » mais concorde avec les données d’études interventionnelles démontrant une efficacité intéressante de l’exercice en endurance de faible intensité sur l’équilibre glycémique.
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lipoxmax,non-diab
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