Republication de : Évaluation lors d’une IVG des freins à l’utilisation de la contraception d’urgence

Resume Objectif En France, une grossesse sur trois est non prevue. Parmi celles-ci, la moitie font lu0027objet du0027une interruption volontaire de grossesse. Cependant, lu0027utilisation de la contraception du0027urgence est loin du0027etre systematique. Il est donc pertinent de su0027interroger sur les raisons et les facteurs lies a lu0027absence de recours a la contraception du0027urgence. Methodes Une etude observationnelle retrospective a ete menee dans le service du0027orthogenie du centre hospitalier universitaire, sur une periode du0027un mois et demi. Les patientes consultant dans le cadre du0027une interruption volontaire de grossesse etaient soumises a un questionnaire lors du0027un entretien semi-dirige. Les donnees recueillies etaient : âge, niveau du0027etude, profession, taille de la commune du0027habitation, statut legal, antecedents obstetricaux, contraception utilisee au moment de la grossesse non prevue, antecedent de prise de la contraception du0027urgence et la raison de non prise du0027une contraception du0027urgence. Resultats Cent cinq questionnaires ont ete etudies. Dans 81 % des cas, lu0027absence de recours a la contraception du0027urgence etait la consequence du0027une sous-estimation du risque de grossesse. Parmi lu0027ensemble des variables caracteristiques de la population etudiees, seul le niveau scolaire etait lie au motif de non prise de la contraception du0027urgence. Conclusion La sous-estimation du risque de grossesse est le principal motif de lu0027absence de recours a la contraception du0027urgence, independamment du profil de la patiente. Il apparait essentiel de mieux informer lu0027ensemble des femmes en âge de procreer et leur entourage sur leur fecondite et sur les mecanismes de la reproduction afin de reduire le nombre de grossesses non prevues en France.