Mémoire originalFibula vascularisée ou membrane induite dans le traitement des pseudarthroses congénitales du tibia ? Étude multicentrique de 18 cas au recul moyen de 9,5 ansVascularised fibula or induced membrane to treat congenital pseudarthrosis of the tibia: A multicentre study of 18 patients with a mean 9.5-year follow-up☆

Le but de cette étude est d’évaluer et de comparer les résultats de deux techniques chirurgicales dans le traitement de la pseudarthrose congénitale de tibia (PCT) : la technique de la membrane induite (MI) et le transfert de fibula vascularisée (FV) controlatérale. L’hypothèse de cette étude est que la technique de la MI permet d’obtenir des résultats comparables à ceux de la FV en termes de consolidation et de fonction avec une chirurgie plus simple et un taux de complications moins élevé. Dix-huit patients âgés de 2,8 ans au moment de la chirurgie ont été inclus dans cette étude rétrospective multicentrique. Une neurofibromatose de type 1 (NF1) était présente dans 11 cas. La technique de la MI a été utilisée dans 10 cas et la FV dans 8 cas. Les résultats sont rapportés au recul moyen de 9,5 ans (5–15 ans). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la consolidation ou la survenue de complications telles que l’inégalité de longueur et la déformation axiale résiduelle. Deux amputations ont été nécessaires, une dans chaque groupe. Le nombre moyen d’opérations était de 5 pour les FV et 4,7 pour les MI. Les résultats sont comparables entre les 2 techniques. Malgré une technique annoncée en un temps, le nombre d’interventions chirurgicales après FV n’est pas réduit comparativement à la technique de la MI. Celle-ci expose à moins de risques de complications et de séquelles du site donneur. Quelle que soit la technique de reconstruction choisie, la qualité de la résection osseuse première et de la synthèse initiale, notamment sur la correction de l’axe est primordiale. IV. Étude comparative rétrospective.