La tuberculose extrapulmonaire en médecine interne

La tuberculose est une maladie inflammatoire chronique d’origine infectieuse dont l’incidence est en augmentation en raison de l’augmentation de l’incidence de VIH. La tuberculose extrapulmonaire (TEP) présente un grand polymorphisme clinique, ce qui rend leur diagnostic parfois difficile. L’objectif de notre étude était de préciser les principales localisations viscérales ainsi que les caractéristiques épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives de la TEP en médecine interne. Étude rétrospective sur une période de 10 ans, colligeant 20 patients atteints de TEP hospitalisés dans un service de médecine interne. Il s’agissait de 6 hommes et 14 femmes avec un sex-ratio à 0,4. L’âge moyen au moment de diagnostic de TEP est de 43 ans [23 ans–80 ans]. Des antécédents de tuberculose étaient notés chez deux patients. Au moins un signe d’imprégnation tuberculose était noté dans 8 cas. Le test cutané tuberculinique était positif dans 9 cas (45 %). Le diagnostic de tuberculose était confirmé par l’histologie dans 8 cas et par la bactériologie dans deux cas. L’atteinte était unifocale dans 16 cas (80 %), bifocale dans 3 cas et multifocale dans un cas, avec la localisation la plus fréquente était ganglionnaire (11 cas). Les autres localisations étaient réparties comme suit : ostéoarticulaire dans 4 cas, cérébroméningée dans 2 cas, oculaire dans 2 cas, cutanée dans un cas, intestinale dans un cas, péritonéale dans un cas et urogénitale dans un cas. Tous les patients étaient mis sous traitement antituberculeux avec une durée moyenne de 9 mois avec une bonne évolution chez tous les malades. La tuberculose est une infection fréquente qui constitue encore en Tunisie un véritable problème de santé publique. Elle se caractérise par une morbimortalité élevée notamment en cas d’atteinte multifocale. La TEP se caractérise par un polymorphisme clinique, ce qui rend le diagnostic est parfois difficile d’où la nécessité souvent à une preuve histologique. Notre travail a montré une fréquence de l’atteinte ganglionnaire au cours de la TEP.