Technique de radiothérapie du lymphome de Hodgkin : points sur la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité, le gating, la protonthérapie. Y a-t-il des techniques à favoriser ?

L’optimisation de la radiothérapie dans la prise en charge d’un lymphome de Hodgkin localisé pose la question de l’intérêt d’utilisation des techniques modernes. Le choix de la technique d’irradiation doit tenir compte de l’incidence des effets secondaires en relation avec le rayonnement. Les recommandations internationales sur les champs de traitement reposent sur le concept « involved node radiotherapy ». La meilleure technique d’irradiation à utiliser reste à définir. L’utilisation de la radiothérapie avec modulation d’intensité permet d’améliorer la couverture et de diminuer la dose aux organes à risque, avec un gain variable en fonction de la topographie des ganglions : médiastin supérieur ou inférieur, latéralisation droite ou gauche, les techniques utilisées. L’inspiration bloquée entraîne une augmentation du volume pulmonaire, un allongement du médiastin avec un abaissement du cœur ce qui peut permettre d’éloigner le volume cible prévisionnel des structures cardiaques. L’arcthérapie volumétrique modulée (volumetric-modulated arc radiotherapy, VMAT) avec plusieurs arcs antérieurs peut être particulièrement intéressante pour réduire la dose aux seins, de même la tomothérapie lors d’atteintes étendues. La protonthérapie, compte tenu de la spécificité de pic de Bragg, peut jouer un rôle clé dans la limitation des doses délivrées aux organes à risque, sous réserve d’une planification robuste qui va prendre en compte les incertitudes géométriques et physiques. L’hétérogénéité de présentation clinique des lymphomes de Hodgkin concernant le volume, la forme et la localisation initiale sont les éléments clés à prendre un compte dans le choix de la technique de radiothérapie à privilégier.