Le rhumatisme à l’isoniazide : à ne pas perdre de vue

Revue de Médecine Interne(2018)

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摘要
Introduction Le rhumatisme aux antituberculeux (non micro-cristallin) est une entite rare mais connue depuis les annees soixante. Nous rapportons le cas d’une polyarthrite developpee sous antituberculeux chez un homme de 33 ans, traite pour une tuberculose ganglionnaire a Mycobacterium tuberculosis . Observation Un homme de 33 ans guineen, suivi pour une tuberculose ganglionnaire a M .  tuberculosis et dans son cinquieme mois de traitement par rifampicine-isoniazide, s’est presente a la consultation de medecine interne devant l’apparition rapide d’une polyarthrite tres fluxionnaire. On ne notait pas d’antecedents personnels ou familiaux particuliers. Il n’etait pas retrouve a l’interrogatoire d’exposition professionnelle, de prise de toxique, de contage ou autres conduites a risques. La clinique retrouvait un patient febrile et fatigue. Il etait note une polyarthrite fluxionnaire invalidante des epaules, des coudes, des poignets, des genoux et des chevilles. Les radiographies ne retrouvaient ni erosions ni calcifications pathologiques. La CRP oscillait entre 90 et 150 mg/L. Le taux d’acide urique etait normal. Les ponctions articulaires retrouvaient un liquide inflammatoire a predominance mononuclee, sans germes ni cristaux (avec culture et biologie moleculaire pour la mycobacterie negative). Le bilan auto-immun (dont les anti-Histones), l’HLA B27, les recherches de germes intracellulaires, des herpesviridae et retrovirus etaient negatifs, de meme que le scanner corps entier et l’echographie cardiaque. Le traitement pour un eventuel rhumatisme parasitaire n’a eu aucun effet. L’evolution favorable de la tuberculose ganglionnaire traitee depuis 5 mois semblait ecarter le rhumatisme de Poncet. Le diagnostic de rhumatisme a l’isoniazide etait alors suspecte. L’evolution clinique et biologique apres remplacement de l’isoniazide pour de la moxifloxacine etait lente mais favorable en deux semaines. L’absence de recidive etait notee avec un recul de deux ans. Discussion Le rhumatisme a l’isoniazide est une entite decrite pour la premiere fois en 1961 par McKusick, rapportant le cas d’un syndrome epaule-main tres fluxionnaire. Brouet en 1961, rapporte egalement quatre cas de rhumatisme observes chez 68 tuberculeux traites par l’isoniazide [1] . Puis Armin en 1965, avec la description de 7 nouveaux cas similaires. Les manifestations osteoarticulaires associees a l’isoniazide sont tres diverses. On retrouve le syndrome epaule-main algodystrophique, parfois bilateral et fibrosant ; apparaissant au bout de quelques mois de traitement et ressemblant au rhumatisme induit par les barbituriques [2] . Les lupus induits, qui apparaissent en general plusieurs mois apres la premiere administration et sont generalement peu severes. Les anti-histones ne sont pas retrouvees dans 20 % des cas. Certaines vascularites d’hypersensibilite sont imputees a l’isoniazide en interrogeant la banque de donnees du BIAM (banque de donnees automatisee sur les medicaments). Cependant, les atteintes articulaires sont associees a une atteinte cutanee dans 100 % des cas. Quelques cas de tenosynovites sont egalement imputes a la molecule. Enfin, selon les donnees de pharmacovigilance [3] , plusieurs cas de polyarthrites touchant epaules, poignets et genoux (hors syndrome epaule-main) ont ete imputes a l’isoniazide. Le delai d’apparition des signes apres introduction variait de quelques semaines a quelques mois. L’evolution etait generalement favorable, bien que parfois tardive apres l’arret du traitement. Conclusion La frequence des complications osteoarticulaires specifiques de l’isoniazide est difficile a apprecier et les mecanismes tres divers. Leur prise en charge diagnostique et therapeutique peut etre difficile. Il faut savoir l’evoquer lorsque le rhumatisme de Poncet ou la goutte ne sont pas compatibles.
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