Vaccination chez les patients atteint d’arthrite juvénile idiopathique

Introduction La population francaise est la plus inquiete du monde concernant la vaccination. Les patients atteints d’arthrite juvenile idiopathique (AJI), pourtant a risque de maladie infectieuse, semblent etre moins bien vaccines que la population generale. Nous voulions evaluer par cette etude la couverture vaccinale chez les enfants atteints d’AJI mais egalement comprendre les facteurs associes a leur couverture tels que leurs inquietudes vaccinales et comment s’articule la communication autour des vaccins. Materiels et methodes Nous avons inclus tous les enfants avec diagnostic d’AJI ayant consulte dans notre centre de reference des maladies rares. Nous avons sollicite les parents par courrier et sms afin de remplir un questionnaire papier ou en ligne via googleform. Resultats Au total, 323 patients ont ete contactes, 323 par courrier et 272 par SMS. Nous avons recu 60 reponses (18,6 %). Seul 40 % des patients etaient a jour pour les vaccins obligatoires ou recommandes et 36 % dans le sous-groupe avec traitement immunosuppresseur. Au total, 57 % des parents considerent les vaccins comme surs et 75 % comme efficaces ou importants avec en moyenne un coefficient d’adequation de 68 %. Les patients avec vaccins non a jour etait significativement plus inquiet que ceux a jour ( p  = 0,03). Ces memes patients decrivaient plus d’effets secondaires des vaccins 33 % versus 19 % ( p  = 0,38). A la question de qui souhaiteriez vous recevoir des informations sur les vaccins figurait en seconde place le rhumatologue pediatre, juste derriere le medecin generaliste et avant un pediatre infectiologue. Conclusion Les patients atteints d’AJI ont une couverture vaccinale inferieure et autant d’inquietudes que la population generale. La vaccination passe souvent au second plan pour les patients et leurs medecins et l’information est souvent incomplete. Il semble imperatif de remettre la question vaccinale au cœur de la prise en charge et de discuter de l’interet d’une intervention de pediatres infectiologues au sein des equipes.