Thérapie par déprivation d’androgène et risque cardiovasculaire : étude de cohorte française utilisant le Sniiram

Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique(2018)

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Abstract
Introduction Les etudes observationnelles ont suggere que les therapies par deprivation d’androgene (ADT) utilisees dans le traitement du cancer de la prostate (CP) etaient associees a un risque cardiovasculaire (CV). Elles comparaient toutes des patients traites par ADT a des patients non traites ou sans cancer. L’objectif de cette etude evaluait si le risque CV differait entre les differentes modalites d’ADT. Methodes Utilisant le Systeme national d’information inter-regime de l’assurance maladie (Sniiram) incluant les donnees de remboursement hospitalieres, nous avons identifie des hommes adultes avec un CP initiant un ADT (agonistes et antagoniste de la «  gonadotrophin releasing hormone  » [GnRH], antiandrogene [AA], blocage androgenique complet [BAC], orchidectomie [OT]) ente le 01/07/2010 et le 31/12/2011, et suivis jusqu’au 31/12/2013. L’analyse principale suivait une approche «  on-treatment  » censurant les patients des la premiere modification therapeutique ; nous avons realise une analyse de Cox pour estimer des hazard ratios d’hospitalisation pour un evenement ischemique (accident vasculaire cerebral ischemique ou infarctus du myocarde, quel que soit le premier survenant), ajuste sur l’âge, les comorbidites a baseline , et la mort comme risque competitif. Resultats Parmi les 35 118 nouveaux utilisateurs d’ADT, 71 % ont recu un agoniste GnRH (reference), 12 % un BAC, 13 % un AA, 3,6 % un antagoniste GnRH et 0,6 % une OT. Les resultats montrent une augmentation du risque d’evenements ischemiques (HR ajuste 1,6 [1,3–2,0]) avec le BAC et une diminution du risque avec les AA (HR ajuste 0,6 [0,4–0,9]) comparativement aux agonistes GnRH. Aucune difference significative n’a ete identifiee entre les agonistes et antagonistes GnRH (HR ajuste 1,2 [0,7–2,1]). Discussion/Conclusion Le risque CV est different en fonction du type de modalite d’ADT recue par le patient. La probabilite d’une difference cliniquement significative entre agonistes et antagoniste GnRH est faible. Dans un contexte ou une meilleure survie totale et survie specifique sans deterioration de la qualite de vie des challenges pour les cliniciens, une potentielle heterogeneite du risque CV apparait comme un critere de choix decisif lors de l’introduction d’une modalite d’ADT.
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Risque cardiovasculaire,Ischémie,Sniiram,Cancer de la prostate,Hormonothérapie
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