Vaccination des patients atteints de maladies autoimmunes systémiques : évaluation des réticences des patients et de leurs médecins généralistes en Martinique

K. Polomat, V. Mtoumo, F. Moinet, M. Blettery,L. Brunier, M. Debandt,C. Deligny

Revue de Médecine Interne(2017)

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摘要
Introduction Les infections causent une importante morbi-mortalite chez les patients atteints de maladies auto-immunes (MAI). La vaccination est un des seuls moyens de prevention. Avec l’emergence ces dernieres decennies, de nombreuses polemiques en population pediatrique, les reputations des differents vaccins ont une influence sur la couverture vaccinale. Le concept de « vaccine hesitancy » ou « defiance envers la vaccination » decrivant le continuum d’attitudes de refus de la vaccination rend compte des facteurs influencants personnels (experience anterieure de la maladie a prevention vaccinale, perception de l’importance de la vaccination et du risque, confiance envers les professionnels de sante), mais aussi des facteurs socio-economiques (normes sociales, cout des vaccins), politiques (programme de politique vaccinale, communication et promotion de la sante publique) et culturels (convictions morale et religieuse). L’objectif de notre etude etait d’evaluer les reticences a la vaccination de cette population et de leurs medecins generalistes (MG) dans notre population. Patients et methodes Il s’agissait d’une etude prospective, transversale et monocentrique menee de fevrier a juin 2016 au sein du centre de Competences des maladies auto-immunesen Martinique. Les patients remplissaient un auto-questionnaire evaluant leur connaissance de leur statut vaccinal vis-a-vis des 3 principaux vaccins recommandes (grippe saisonniere, pneumocoque et Diphterie, Tetanos, Poliomyelite [DTP]) et les principales reticences face a la vaccination evoquees dans la litterature. Leurs medecins traitants etaient interroges par entretien telephonique. Resultats Au total, 210 patients ont ete inclus, dont 84 % ( n  = 176) de femmes, d’âge moyen de 51,4 ans (ecart-type ± 14,4 ans). Il s’agissait principalement de patients atteints de lupus systemique (56 %, n  = 84), de syndrome de Gougerot-Sjogren primitif 20 % ( n  = 37), de polyarthrite rhumatoide 11 % ( n  = 21), de sclerodermie systemique11 % ( n  = 21), de myosites 5 % ( n  = 9) et de maladie de Horton 3 % ( n  = 5). Soixante-six MGont ont pu etre interroges (taux de reponse = 34,7 %) ; les autres refusaient essentiellement par manque de temps ou d’interet pour le sujet. Parmi les patients, 68,5 % ( n  = 135) declaraient etre vaccines contre le DTP, 29,8 % ( n  = 62) contre la grippe, 47,2 % ( n  = 93) contre le pneumocoque. Deux patients sur dix ( n  = 38, soit 18,6 %) refusaient la vaccination et 39,5 % ( n  = 83) en avaient peur. Trois medecins sur dix ( n  = 18, soit 27,3 %) etaient reticents. La principale cause de reticence etait la peur des effets secondaires pour 83,1 % des patients et 88,9 % des medecins avec notamment celle de declencher une poussee de la maladie auto-immune pour 65,1 % des patients et 88,9 % des medecins. L’apprehension de provoquer la maladie a prevention vaccinale etait rapportee chez 57,8 % des patients et 77,8 % des MG. Le doute de l’efficacite des vaccins etait present pour 50,6 % des patients et 66,7 % des MG. Deux tiers des patients (63,6 %) declaraient ne pas avoir recu de proposition de vaccination de la part de leurs MG et, plus de la moitie jugeait insuffisante la qualite des informations dont ils disposaient sur la vaccination. La moitie des MG declaraient le manque de temps comme un frein pour convaincre les patients. Un quart des MG(24,2 %, n  = 16) pensaient que le role de vacciner ces patients revenait aux specialistes et 39,4 % ( n  = 26) pensaient que ce role devait etre partage. Discussion Si nos patients ne semblent pas plus reticents que ceux interroges par l’equipe de Verger et al. (39,5 % dans les 2 etudes), les MG de Martinique semblent beaucoup moins convaincus par l’importance de la vaccination dans cette population. La part importante de MG qui refusent de repondre amoindrit nos conclusions, mais pourrait etre lie aussi a leur opinion souvent negative de la vaccination sur ce terrain. La conjonction des peurs des patients et de leurs medecins traitants rend la reticence face a la vaccination plus tenace. Conclusion Une meilleure collaboration entre professionnels de sante, une formation des medecins generalistes et l’elaboration de nouvelles strategies de communication sont necessaires pour tenter de reduire les oppositions des medecins generalistes et in fine les doutes de leurs patients.
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vaccination,patients,leurs médecins
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