Place des immunosuppresseurs et des biothérapies dans le traitement de l’uvéite non infectieuse : étude épidémiologique sur 200 patients entre 2013 et 2017

A. Smail, M. Grenot,J. Schmidt,A. Sagnier, Y. Cerveaux, M. Aboudiab, S. Ristic,C. Gourguechon,V. Salle,P. Duhaut

Revue de Médecine Interne(2017)

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摘要
Introduction Le diagnostic etiologique des uveites fait appel a une demarche codifiee. La plupart des cas sont curables a l’aide d’un traitement anti-inflammatoire local de type corticotherapie topique. Cependant, il est parfois necessaire, quand le pronostic visuel, voire vital est engage, de recourir a des traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs. Notre etude a pour but d’etudier les caracteristiques demographiques et cliniques des patients necessitant le recours a une immunosuppression ou une immunomodulation systemique, en comparaison aux patients traites par corticotherapie. Patients et methodes Nous avons donc realise une etude retrospective exhaustive des cas consecutifs d’uveite recrutes au CHU d’Amiens, ayant necessite un avis specialise ambulatoire en medecine interne, durant trois annees (01/01/13 au 31/12/15). Au total, 200 patients ont ete inclus. Les patients ont ete suivis jusqu’au mois d’aout 2017. Il s’agit d’une etude monocentrique dont l’integralite des consultations d’Ophtalmologie s’est deroulee au CHU d’Amiens. Les patients etaient ceux suivis au sein du service, ou issus d’une consultation spontanee en urgence, ainsi que certains adresses pour un avis specialise. Les donnees ont ete recueillies retrospectivement a l’aide d’un registre exhaustif des patients adresses en medecine interne pour raison ophtalmologique. Elles ont ete extraites a partir des dossiers informatises des consultations ophtalmologiques (logiciel SOFTALMO) et de medecine interne (logiciel DxCare). Resultats Parmi l’ensemble des patients, ceux traites par immunosuppresseurs ou immunomodulateurs ont ete isoles au sein d’un sous-groupe, afin d’etudier cette population. Au total, 76 hommes (38 %) et 124 femmes (62 %). La moyenne d’âge de nos patients lors de la prise en charge initiale etait de 45,3 ans (DS = 16,6). L’uveite etait plus frequente chez les sujets âges de 41 a 50 ans, qui representaient 20,5 % des cas. La forme clinique la plus representee au sein de notre serie etait l’uveite anterieure, qui correspondait a 47 % des patients ( n  = 88) suivie par la sclerite (21 %, n  = 39), l’uveite posterieure et la panuveite, concernant chacune 7 % des patients ( n  = 14). L’uveite etait idiopathique dans 55 cas. Les etiologies retrouvees etaient : l’uveite liee au HLA B27  n  = 12, la spondylarthrite ankylosante HLA B27+ n  = 11 ou seronegative n  = 1 ; la maladie de Behcet n  = 5 ; sarcoidose n = 5 dont 2 formes oculaires pures ; l’iridocyclite heterochromique de Fuchs n  = 2 ; la vascularite a ANCA, l’ophtalmie sympathique, le TINU, le MEWDS, le lupus, l’inflammation orbitaire non specifique, la sclerose en plaque (forme recurrente–remittente), l’uveite associee a une hepatite auto-immune et l’uveite de birdshot, avec respectivement 1 patient pour chaque etiologie. Au total, 35/200 patients ont ete traites par immunosuppresseurs, ce qui represente 18 %. Parmi ce sous-groupe il y avait 13 hommes (37 %) pour 23 femmes (63 %). Parmi ces 35 patients, un total de 57 traitements immunosuppresseurs et immunomodulateurs a ete prescrit, ce qui represente une moyenne de 1,63 traitement par patient, dont 18 uveites anterieures, 4 uveites posterieures, 6 panuveites, 2 sclerites, 4 uveites intermediaires. Les traitements etaient pour les principaux ; l’azathioprine dans 19 cas, 9 fois pour le methotrexate, 4 fois pour l’infliximab et 4 pour l’interferon (concernant surtout des oedemes maculaires cystoides), 5 cas pour l’adalimumab. Tous ces traitements ont ete utilises en association aux corticoides par voie generale. Discussion Seulement 24 etudes randomisees et controlees ont ete publiees. Ainsi, notre decision therapeutique ne peut donc pas s’appuyer sur l’ evidence-based medicine [1] . Les therapies que nous utilisons sont initialement developpees pour des pathologies systemiques (transplantation d’organe, polyarthrite rhumatoide, psoriasis, sclerose en plaques) puis documentees dans la litterature par des publications de cas ayant egalement une atteinte uveitique. Il en resulte que la plupart de ces therapies etaient utilisees hors–AMM [2] . A ce jour, nous disposons d’une AMM pour l’adalimumab, ce qui doit encourager une uniformisation de la prescription de biotherapie dans l’uveite [3] . Conclusion L’inflammation intra-oculaire est un defi therapeutique devant l’heterogeneite du spectre des uveites avec ses etiologies variees. Les therapies conventionnelles et les immunosuppresseurs, bien que tres efficaces dans la plupart des entites inflammatoires, sont aspecifiques et provoquent des effets secondaires systemiques. Avec l’avenement de la biologie cellulaire et l’identification des biomarqueurs, la mise en evidence d’haplotypes HLA particuliers, on aboutit progressivement a une medecine personnalisee.
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