Suivi après radiothérapie des cancers du sein localisés : évaluation des pratiques professionnelles

Objectif de l’etude Le service de radiotherapie du centre hospitalier d’Epinal a repris son activite en 2008 apres la mise a niveau de l’equipement et des pratiques professionnelles a la suite a l’accident de surexposition survenu entre 1987 et 2006. L’objectif de ce travail etait d’evaluer la qualite du suivi chez les patientes atteintes d’un cancer du sein traite par irradiation en 2010 au centre hospitalier d’Epinal. Materiel et methode L’enquete de pratiques professionnelles conformement aux recommandations de la Haute Autorite de sante (HAS) concernait 44 patientes tirees au sort, atteintes d’un cancer du sein non metastatique traite par irradiation en 2010 au centre hospitalier d’Epinal. Les donnees ont ete recueillies retrospectivement. Resultats Le suivi median etait de 55 ( ± 22) mois. Chez les 20 patientes depistees par rapport aux 19 patientes dont le diagnostic a ete fait par autopalpation, l’âge median etait respectivement de 63,5 contre 56 ans ; elles ont eu une chirurgie conservatrice dans 100 % des cas contre 89 %, une technique du ganglion sentinelle dans 85 % des cas contre 42 %, une chimiotherapie adjuvante dans 25 % des cas contre 63 % et une radiotherapie mammaire et ou non des aires ganglionnaires dans 5 % des cas contre 63 %. Le suivi annuel par un oncologue radiotherapeute les cinq premieres annees a ete respecte pour 57 % des patientes (25 patientes sur 44). Quatre patientes (9,5 %) ont ete atteintes d’une recidive et quatre patientes (9 %) sont decedees par cancer. Le centre hospitalier d’Epinal etait situe en moyenne a 29,7 km du domicile des patientes. Cela equivaut a 47,5 km de moins en moyenne qu’une irradiation realisee a Nancy, soit 69000 km de transports medicaux sur le plan budgetaire. Conclusion Bien que la population vosgienne soit sensibilisee a l’importance d’un suivi regulier en radiotherapie et que le centre hospitalier d’Epinal offre un service de proximite, le suivi effectif ne repond aux criteres de l’Institut national du cancer (INCa) que partiellement. Les taux observes de recidive et de deces par cancer semblent comparables aux donnees acquises de la science.