Différenciation des plasmocytes dans la rate en plasmocytes de longue durée de vie dans le contexte de déplétion B chez le modèle murin AID-Cre-EYFP

La Revue de Médecine Interne(2016)

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Abstract
Introduction L’anticorps (Ac) monoclonal anti-CD20 (rituximab) est largement utilise dans le traitement des maladies auto-immunes, avec pourtant des resultats heterogenes selon les indications, voire meme decevants au cours du lupus. De precedentes etudes au cours du purpura thrombopenique immunologique (PTI) et de l’anemie hemolytique auto-immune (AHAI) ont suggere que l’Ac anti-CD20 induisait de facon paradoxale la differenciation des plasmocytes (PC) de la rate en plasmocytes de longue duree de vie (PLDV), proches des plasmocytes de longue vie naturels de la moelle osseuse. Certains de ces PLDV sont auto-reactifs, pouvant expliquer l’echec au rituximab et le succes de la splenectomie. Nous avons souhaite explorer les mecanismes qui sous-tendent ce processus de differenciation plasmocytaire paradoxale dans un modele murin. Pour ce faire, nous avons utilise le modele de souris transgenique AID-Cre-ERT2 × Rosa26-loxP-EYFP qui permet de marquer irreversiblement par la proteine EYFP les cellules B lors de leur passage dans un centre germinatif au cours d’une reponse immune apres injection de tamoxifene, puis de les suivre in vivo. Les plasmocytes EYFP ont ete generes suite a 2 immunisations avec des globules rouges de mouton. Grâce a ce modele, nous avons pu identifier les PC avec les seuls marqueurs EYFP + B220−, sans necessite des autres marqueurs tels que le CD138 dont l’expression est heterogene au niveau de la rate. Resultats Dans un premier temps, nous avons realise une analyse transcriptomique des PC EYFP+ de la rate dits « matures » car analyses plusieurs mois apres immunisation. Nous les avons compares aux PC EYFP+ nouvellement generes de la rate, analyses 6 jours apres une 3 e immunisation. Parmi les 224 genes surexprimes (fold u003e 4, p Nous avons ensuite analyse le programme des PC EYFP+ par RT-PCR multiplex sur cellules uniques. A partir des donnees de notre transcriptome, et completees avec les donnees de la litterature, nous avons selectionne des genes permettant d’etablir les signatures plasmablastiques (Chek1, Bcl2l11, CXCR3, Mki67, Bub1, Aurka, Ccnd2 et Rrm2b) et plasmocytaires (Tnfaip3, Bcl2, Runx2, Nfkb2, Tox2, Mt2, Tesc, PerP, Tnfrsf17, Tmem176b, Fos et Klf6). Nous avons compare le programme des PC EYFP+ de la rate de souris traitees par anti-CD20 a celui des plasmablastes EYFP+ (analyses 3 jours apres une 3 e immunisation), des PC EYFP+ de rates controles generes de la meme facon et analyses au meme temps que les PC EYFP+ des souris traitees par anti-CD20 et des PC EYFP+ de la moelle osseuse. Les souris traitees par anti-CD20 (3 injections) avaient un taux residuel de cellules B dans la rate de l’ordre de 2 % au nadir de la depletion B, soit a j50 de la premiere injection d’anti-CD20. Par cette analyse, nous avons pu etablir des differences claires entre le programme des PC anti-CD20 et celui des PC de la rate des souris controles. Les PC controles de la rate presentent un profil intermediaire, n’exprimant quasiment plus de genes de proliferation mais un petit nombre de genes de plasmocytes de longue vie par cellule individuelle ; les PC de la rate des souris traitees par anti-CD20 composent par contre une population homogene exprimant de nombreux genes de PC, se rapprochant du programme des PLDV de la moelle osseuse. Non seulement le nombre de PC EYFP+ ne diminue pas de facon significative dans la rate avec le traitement anti-CD20, mais surtout le programme differe clairement entre les 2 populations. Ces resultats signifient que le traitement anti-CD20 induit un processus de maturation plasmocytaire dans la rate et non une selection de PLDV preexistants. Conclusion En conclusion, nos donnees suggerent que la differenciation paradoxale plasmocytaire avec le traitement anti-CD20 est un mecanisme general, que ce soit chez l’homme ou chez la souris. Comprendre les mecanismes qui sous-tendent ce processus est donc un enjeu capital pour interferer sur la differenciation plasmocytaire et tenter d’obtenir de meilleures reponses cliniques avec le traitement anti-CD20 au cours des maladies auto-immunes chez l’homme.
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plasmocytes dans,aid-cre-eyfp
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