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Suspicion D’allergie Immédiate À L’amoxicilline : Intérêt Du Contrôle Des Tests Cutanés Après Réintroduction

Revue Française d'Allergologie(2014)

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Abstract
Depuis 1984, le suivi épidémiologique des réactions anaphylactoïdes peranesthésiques est assuré par des enquêtes répétées à intervalles réguliers au sein du groupe d'étude des réactions anaphylactoïdes peranesthésiques (Gerap). Les membres du groupe fournissent, pour la période d'enquête retenue, les cas de patients testés dans leur consultation d'allergo-anesthésie à la suite d'une réaction survenue en cours d'anesthésie et évoquant une anaphylaxie. Trois enquêtes ont déjà été réalisées et publiées dans les Afar (1990-1993-1996) rassemblant respectivement 1240,1585 et 1730 patients. La présente enquête correspond à 1648 patients testés dans 38 centres de consultations d'allergo-anesthésie du Gerap, entre juillet 1994 et décembre 1996.Les tests allergologiques utilisés pour diagnostiquer une anaphylaxie ont été les tests cutanés (prick et IDR), dont les seuils de positivité ont été fixés en fonction des produits par comparaison avec des sujets témoins, associés très souvent à la recherche des anticorps IgE spécifiques des ions ammonium quaternaire avec test d'inhibition, des IgE spécifiques du propofol, thiopental et latex. Plus rarement ont été associés des tests d'activation cellulaire, dont l'histaminolibération leucocytaire. À partir des résultats de ce bilan allergologique, confrontés aux signes cliniques et parfois aux concentrations de tryptase et d'histamine, lorsque ces marqueurs ont été dosés au moment de la réaction, le diagnostic porté chez les 1 648 patients de cette quatrième enquête a été le suivant: anaphylaxie (bilan positif, clinique évocatrice) chez 692 patients, réaction anaphylactoïde (clinique évocatrice, mais bilan négatif) chez 611 patients, et autres causes (clinique atypique, bilan négatif) chez 345 patients. L'anaphylaxie IgE dépendante a été le mécanisme de 53 % des réactions cliniquement évocatrices (anaphylaxie + réactions anaphylactoïdes). Les 692 réactions anaphylactiques ont été attribuées à 734 substances (double anaphylaxie chez 42 patients): curares (61,6 %), latex (16,6 %), antibiotiques (8,3 %), hypnotiques (5,1 %), colloïdes (3,1 %), morphiniques (2,7 %), divers (2,6 %), parmi lesquels figurent l'aprotinine (quatre cas), l'oxyde d'éthylène (cinq cas) et deux cas d'allergie aux anesthésiques locaux. Concernant les curares, il s'agissait: du vécuronium (n=130), de l'atracurium (n= 107), du suxaméthonium (n= 106), du pancuronium (n = 41), du rocuronium (n=41), du mivacurium (n= 18), de la gallamine (n = 9). Chez 70 % des patients, il y avait une sensibilisation croisée entre ces différents curares. La différence d'implication des curares dans les réactions allergiques semblait correspondre à leur fréquence d'utilisation, sauf pour le suxaméthonium, qui ne représentait que 5 % du marché des curares en France.parée aux trois enquêtes précédentes, l'incidence de l'anaphylaxie IgE dépendante dans le mécanisme des réactions survenant en anesthésie est sensiblement identique; la part des curares reste très prépondérante suivie par le latex, dont l'incidence semble diminuer, alors que celle due aux antibiotiques augmente. L'incidence des réactions au suxaméthonium baisse, mais représente encore 1/4 des anaphylaxies aux curares, à égalité avec le vécuronium et l'atracurium.Des renseignements cliniques précis ont été fournis chez 583 patients permettant de montrer que: la réaction a toujours été plus sévère en cas d'anaphylaxie comparée à l'histaminolibération non spécifique, que le sexe féminin a été majoritairement représenté dans les anaphylaxies (F/H: 2,5), que 17 % des réactions aux curares sont survenues chez des patients n'ayant jamais été anesthésiés, que des antécédents de réactions lors d'anesthésies antérieures ont été un facteur de risque d'accident. L'allergie médicamenteuse n'est pas apparue comme facteur de risque, ni l'atopie, sauf dans l'allergie au latex.Hant qu'il y a eu en France 8 000 000 d'anesthésies en 1996, parmi lesquelles 2 500 000 comportaient des curares, l'incidence des réactions anaphylactiques, toutes substances confondues, a pu être évaluée à 1/13 000 anesthésies (générale + locorégionale), alors qu'avec les curares l'incidence des réactions anaphylactiques a été de 1/6 500 anesthésiés ayant comporté un curare.Since 1984 an epidemiological survey of anaphylactoid reactions occurring during anaesthesia has been obtained in France with regular repeated inquiries by the Perioperative Anaphylactoid Reactions Study Group (Gerap). The members of this group collected during the study period cases of patients having suffered from an anaphylactoid reaction and subsequently tested in their allergoanaesthetic outpatient clinic. The three previous surveys published in the Annales françaises d'anesthésie et de réanimation in 1990, 1993 (in English) and 1996 included 1,240, 1,585 and 1,730 patients respectively. The current survey concerned 1,648 patients, tested by the GERAP (38 diagnostic centres) from July 1994 to December 1996.The diagnostic tests for IgE anaphylaxis were cutaneous tests (prick tests and intradermal tests), which minimal dilutions for specific positive skin test were previously determined by comparison with control subjects. The cutaneous tests were performed by all the centres. These tests were associated, in 29 centres, with the detection of specific IgEs against quaternary ammonium compound and inhibition test, and detection of IgEs against propofol, thiopental and latex. Moreover, leukocyte histamine release test was performed in seven centres. The mechanism of the reaction was: anaphylaxis in 692 patients (characteristic clinical symptoms and positive allergological tests), anaphylactoid reactions in 611 patients (characteristic clinical symptoms and negative allergological tests), and other causes in 345 patients (unusual clinical symptoms and negative allergological tests). An immune mechanism was found in 53% of the reactions, with characteristic clinical symptoms occurring during anaesthesia. The 692 cases of anaphylaxis were due to 734 substances (double anaphylaxis in 42 patients): muscle relaxants (61.6%), latex (16.6%), antibiotics (8.3%), hypnotics (5.1%), colloids (3.1%), opioids (2.7%) and others (2.6%) among which aprotinin (four cases) ethylene oxide (five cases) local anaesthetics (two cases). The muscle relaxants implicated in anaphylactic reactions included: vecuronium (n=130), atracurium (n=107), suxamethonium (n=106), pancuronium (n=41), rocuronium (n=41), mivacurium (n=18), and gallamine (n=9). These results reflected French anaesthetic practice, except for suxamethonium (5% of the French market share of curares). In 70% of the patients who were allergic to one muscle relaxant, cross-sensitivity was found with the other relaxants. The comparison with the three previous surveys confirms that the mechanism of about half of the anaphylatoid reactions occurring during anaesthesia is of immune origin, due to specific IgE antibodies. Muscle relaxants remain the most common cause of anaphylaxis, followed by latex whose incidence seems to decrease, whereas the incidence of anaphylaxis to antibiotics increases. Incidence of reactions to suxamethonium decreased, corresponding however to one quarter of all muscle relaxant anaphylaxis, similar with vecuronium and atracurium.For this survey, more clinical information was obtained in 583 patients, allowing the following conclusions: reactions were always more severe in case of anaphylaxis than nonspecific histamine release; reactions occurred more frequently in females (F/M = 2.5); 17% of patients allergic to a muscle relaxant were never anaesthetized beforehand; a history of reactions during previous anaesthetics was a risk factor for a reaction during subsequent anaesthetics; neither drug allergy nor atopy (except for latex allergy) were a predisposing factor for reactions with anaesthetic agents. Considering that in 1996, 8 million anaesthetics were administered in France, of which 2.5 million included the use of muscle relaxants, the overall incidence for anaphylactic reactions, all agents included, was evaluated as 1 in 13,000 anaesthetics, while the incidence of anaphylaxis to muscle relaxants was 1 in 6,500 anaesthetics.
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Anaphylaxis,Allergen Immunotherapy
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