O22 Effet préventif des protéines sur l’accumulation de triglycérides hépatiques induite par une alimentation riche en graisses

Une consommation élevée de protéines favorise la perte pondérale et la régulation de l’homéostasie du glucose chez des personnes en surpoids, intolérantes au glucose. Ce projet s’intéresse aux effets métaboliques des protéines sur le métabolisme hépatique des lipides. Dix jeunes hommes sains et sédentaires ont reçu aléatoirement 3 alimentations différentes ; une alimentation contrôle (protéines : 15, lipides : 30, glucides : 55), ou deux alimentations hypercaloriques enrichies de 30 % en graisses saturées (11 : 46 : 43) dont l’une supplémentée par 1,5 g/kg de protéines (24 : 40 : 36). Après 4 jours, l’accumulation de triglycérides hépatiques était mesurée par résonnance magnétique nucléaire, l’oxydation des substrats par calorimétrie indirecte, la sensibilité hépatique et globale à l’insuline par un clamp hyperinsulinémique euglycémique et les métabolites par dosage plasmatique. Par rapport au contrôle une alimentation riche en graisses a augmenté de façon significative l’accumulation de lipides intrahépatiques de 90 %, la leptine de 18 % et l’inhibiteur de l’activateur tissulaire du plasminogène de 39 % (pour tous, P < 0,05). Les acides gras libres, les corps cétoniques et les triglycérides contenus dans les lipoprotéines de très faible densité étaient diminués respectivement de 26 %, 61 % et 22 % par l’apport riche en graisses (pour tous, P < 0,05). L’adjonction de protéines au régime riche en graisses diminuait significativement le dépôt de lipides dans le foie de 41 % (p = 0,0016) et normalisait les concentrations des métabolites précités à des seuils contrôles, excepté pour les taux de leptine et d’acides gras libres. Les protéines abaissaient l’oxydation des graisses de -29 % au profit de celle des protéines +49 % (P < 0,05). Aucune modification des dépenses énergétiques ou de l’insulino-sensibilité n’étaient observées. Un apport protéique élevé permet de prévenir l’accumulation de triglycérides hépatiques et l’augmentation de l’inhibiteur de l’activateur tissulaire du plasminogène induit par un régime gras.