Traitement du diabète par la thérapie cellulaire : le point sur les cellules souches et les cellules précurseurs

L’allogreffe d’ilots de Langerhans, qui repose sur la transplantation exclusive des ilots endocrines, soit quelques millilitres de tissu, isoles a partir de pancreas de sujets non-diabetiques et infuses dans la veine porte, permet, dans les centres les plus experimentes, d’obtenir des resultats identiques, a court terme, a ceux de la greffe de pancreas (80 % d’insulino-independance a un an). Le developpement clinique de la therapie cellulaire du diabete est donc crucial et se heurte aujourd’hui a trois obstacles majeurs : le rejet immunitaire, la faible implantation initiale des ilots et la duree limitee de leur fonction chez le receveur. Les progres previsibles laissent envisager une extension de ses indications dans les annees a venir chez les patients atteints des formes les plus severes du diabete de type 1. La penurie structurelle des donneurs d’organes limitera, cependant, le developpement de l’allogreffe d’ilots primaires. L’implication dans la production de cellules insulinosecretrices, en vue de leur transplantation chez l’homme, represente un enjeu important pour le traitement du diabete par la therapie cellulaire, en particulier a partir de la proliferation des ilots humains adultes, de l’exploitation des donneurs vivants ou a cœur arrete, de l’obtention des ilots xenogeniques, de la proliferation et la differenciation des cellules souches et des cellules precurseurs, et de la transdifferenciation.