Imagerie de la pancréatite aiguë et de ses complications. Partie 1 : pancréatite aiguë

La pancréatite aiguë est une maladie inflammatoire aiguë du pancréas qui peut également affecter les tissus environnants ou les organes distants. La Classification d’Atlanta de la pancréatite aiguë, présentée en 1992, répartit les patients en groupes affectés de forme légère ou sévère sur la base de critères cliniques et biochimiques. Récemment, la terminologie et le schéma de classification établis lors du Symposium initial d’Atlanta ont été révisés et un nouveau texte de consensus a été proposée par le Groupe de travail sur la classification de la pancréatite aiguë (Acute Pancreatitis Classification Working Group). D’une manière générale, une imagerie est recommandée pour confirmer le diagnostic clinique, explorer l’étiologie et effectuer une gradation de l’étendue de la sévérité de la pancréatite aiguë. L’échographie constitue la modalité d’imagerie de première ligne dans la plupart des centres pour la confirmation du diagnostic de pancréatite aiguë et l’élimination d’autres causes d’abdomen aigu, mais elle présente des limites dans un cadre clinique aigu. La tomodensitométrie permet non seulement d’établir le diagnostic de la pancréatite aiguë, mais également de déterminer le stade de sévérité de la maladie. L’imagerie par résonance magnétique a conquis un rôle encore plus important dans le diagnostic de la pancréatite aiguë. Elle est particulièrement utile chez les patients présentant des allergies à l’iode, pour caractériser des épanchements et évaluer des anomalies ou des déconnexions des canaux pancréatiques. L’objectif de cet article de synthèse est de présenter un aperçu de la pancréatite aiguë, de clarifier les confusions terminologiques, de souligner le rôle de l’échographie, de la tomodensitométrie et de l’imagerie par résonance magnétique en fonction du contexte clinique correct et de comparer les avantages et les limites de chacune de ces modalités.