Trapézectomie totale avec tendinoplastie de suspension et d’interposition dans le traitement de la rhizarthrose : résultats à 6,5ans de recul moyen

Chirurgie de la Main(2010)

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Abstract
Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 18 patients (22 pouces) de 62,7 ans d’âge moyen. Selon Dell, il s’agissait d’un stade II dans deux cas, d’un stade III dans cinq cas et d’un stade IV dans 15 cas. Il existait une atteinte dégénérative concomitante de l’articulation scaphotrapézienne dans 19 cas. Résultats Au recul moyen de 78 mois, l’indolence était obtenue dans 73 % des cas ; l’opposition moyenne selon Kapandji était de 9,4 sur 10, la force de poigne à 18,5 kg/f, la force de la pince pouce-index à 4,4 kg/f et le quick DASH à 20 sur 100. Quatre-vingt-onze pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits des résultats de l’intervention chirurgicale. L’espace scaphométacarpien était en moyenne à 3,2 mm avec une diminution de 27 % entre la période postopératoire immédiate et le dernier recul. Les complications étaient limitées à deux cas d’algodystrophie. Discussion et conclusion La trapézectomie totale avec tendinoplastie de suspension et d’interposition est une intervention fiable qui donne des résultats fonctionnels satisfaisants et stables dans le temps avec un taux de satisfaction élevé et un taux de complications faible. Abstract Objectives Total trapeziectomy remains the main surgical treatment of trapeziometacarpal osteoarthritis. Little has been reported on the long-term results of this technique. We report in this study our experience with our technique of trapeziectomy associated with interposition and suspension tendinoplasty using the abductor pollicis longus tendon with 78 months average follow-up. Methods Eighteen patients (22 thumbs) of 62.7 years average age underwent this procedure. According to Dell classification, there were two stage II, five stage III and 15 stage IV. Signs of osteoarthritis of the scaphotrapezoidal joint were associated in 19 cases. Results At 78 months average follow-up, 73 % of the patients were painfree. Average opposition was 9.4 out of 10 according to Kapandji, the grip strength was equal to 18.5 kg and the key pinch to 4.4 kg. The quick DASH was equal to 20 over 100. Ninety-one percent of the patients were satisfied or very satisfied with the results. Space between scaphoïd and thumb metacarpal was 3.2 mm and was down by 27 %. There were only two complications related to a reflex sympathetic dystrophy. Discussion and conclusion Trapeziectomy associated with interposition and suspension tendinoplasty gives satisfactory functional results which are maintained with follow-up with high satisfaction rate and low complication rate. Mots clés Pouce Arthrose Rhizarthrose Trapézectomie Keywords Thumb Trapezometacarpal osteoarthritis Trapeziectomy 1 Introduction La rhizarthrose est une pathologie fréquente décrite initialement par Forestier en 1937 [1] . Son traitement est d’abord conservateur, le traitement chirurgical étant proposé en cas de persistance de douleurs et de la perte de la fonction du pouce malgré un traitement médical bien conduit [2] . Il existe cinq types de traitement chirurgicaux : les ligamentoplasties qui sont proposées pour les stades préarthrosiques avec instabilité trapézométacarpienne, les arthrodèses trapézométacarpiennes, les implants d’interposition, les trapézectomies et les prothèses trapézométacarpiennes [3] . Le choix entre trapézectomie et prothèse reste un sujet de controverse. Les trapézectomies donnent de bons résultats sur l’indolence mais sont accusées de ne pas restituer une force satisfaisante [4] . Les prothèses trapézométacarpiennes semblent restituer une force plus importante mais sont grevées de nombreuses complications en particulier à long terme. Nous avons revu, à partir d’une série rétrospective monocentrique de 18 patients (22 pouces), les résultats à long terme du traitement des rhizarthroses par trapézectomie totale associée à une tendinoplastie utilisant le long abducteur du pouce ( abductor pollicis longus ). 2 Patients et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique continue évaluant les résultats des patients avant et après trapézectomie. Entre janvier 2000 et décembre 2002, 41 patients ont été opérés d’une rhizarthrose par une trapézectomie totale avec tendinoplastie de suspension et 18 (soit 22 cas) ont pu être réévalués. Il s’agissait de 16 femmes et deux hommes. L’âge moyen des patients était de 63 ans au moment de la chirurgie (extrêmes: 53–73 ans) et de 69 ans au dernier recul (60–82 ans). Le pouce dominant était concerné dans 13 cas sur 22 (59 %). Dix patients (45 %) ont été opérés du côté controlatéral d’une rhizarthrose par implant dans un cas, par trapézectomie partielle dans un cas et par trapézectomie totale dans huit cas, dont quatre sont incluses dans cette série. Sept patients effectuaient un travail sédentaire, six un travail manuel sans activité de force et cinq avec des activités de force. Quatre patients présentaient une atteinte secondaire à une chondrocalcinose. Il existait un syndrome du canal carpien homolatéral associé dans un cas. L’indication de trapézectomie totale était retenue après échec d’un traitement médical classique associant antalgiques, anti-inflammatoires et immobilisation par orthèse commissurale pendant plus d’un an. La plainte était essentiellement la douleur, ainsi que la perte de la fonction du pouce. L’atteinte de l’articulation trapézométacarpienne était évaluée selon la classification de Dell [5] en quatre stades. Il existait deux cas de stade II, cinq cas de stade III et 15 cas de stade IV. Une arthrose scaphotrapézienne était retrouvée dans 19 cas (stade IV de la classification de Comtet et al. [3] ). Dans huit cas, l’articulation métacarpophalangienne était en hyperextension réductible et souple. 2.1 Technique chirurgicale L’intervention est effectuée en général sous anesthésie locorégionale avec un garrot pneumatique au niveau du bras. Une voie d’abord antérolatérale type Gedda-Möberg est effectuée plus latéralement que la voie classique – pour ne pas léser la branche cutanée palmaire du nerf médian – et prolongée vers la base de l’apophyse styloïde du radius, remontant sur le premier compartiment des extenseurs. La branche sensitive du nerf radial est repérée sans la disséquer afin de ne pas la léser. Les muscles thénariens sont désinsérés du plan ostéoligamentaire et capsulaire. L’arthrotomie est réalisée par une capsulotomie en H. Le trapèze est ensuite réséqué après fragmentation en prenant soin de ne pas léser le tendon du fléchisseur radial du carpe ( flexor carpi radialis ) qui passe au contact de la face profonde du trapèze. Les ostéophytes sont excisés, en prenant soin d’effectuer une exérèse complète de l’ostéophyte médial à la base du premier métacarpien. Après avoir repéré le tendon du fléchisseur radial du carpe au fond de la cavité, une bandelette tendineuse est prélevée sur la partie la plus antérieure du tendon du long abducteur du pouce ( abductor pollicis longus ) en préservant son insertion sur le premier métacarpien. Cette bandelette est utilisée pour effectuer la tendinoplastie de suspension et d’interposition. Elle cravate de dorsal en ventral et de latéral en médial le tendon du fléchisseur radial du carpe auquel elle est suturée en position d’ouverture commissurale et de recentrage du métacarpien. Elle est ensuite passée au travers de la capsule articulaire postérolatérale au ras de la base du premier métacarpien où elle est fixée au long abducteur du pouce toujours en position de recentrage de la première colonne ( Fig. 1 ). Ainsi, cette tendinoplastie a un triple rôle : stabilisation, suspension et interposition. Aucun geste n’a été effectué sur l’articulation métacarpophalangienne, car en cas d’hyperextension, celle-ci était toujours souple. En postopératoire, les patients gardent un pansement commissural pendant 15 jours. Puis une orthèse radiocommissurale est prescrite pour 30 jours et est relayée par une attelle commissurale simple pour une durée de 45 jours pendant laquelle le patient est encouragé à mobiliser de temps en temps son pouce sans attelle. Les doigts longs sont mobilisés d’emblée. Une rééducation est débutée trois mois après l’intervention avec traction douce, récupération des mobilités et de l’opposition. Le travail en force n’est débuté qu’au-delà de six mois. 2.2 Évaluation des résultats Les patients ont été revus au recul par un seul examinateur indépendant (SF). L’évaluation a été clinique et radiographique. La douleur a été évaluée selon la classification d’Alnot et Muller [6] ( Tableau 1 ). Des troubles sensitifs sur le territoire du nerf radial ont été recherchés, l’aspect et la stabilité de l’articulation métacarpophalangienne ont été évalués, l’opposition du pouce a été mesurée selon la cotation de Kapandji [7] ainsi que la hauteur de rétropulsion du pouce en millimètres et l’ouverture de la première commissure en degrés. Les mesures des forces de pince pouce-index ( pinch ) et de poigne ont été effectuées à l’aide du dynamomètre Jamar ® de manière bilatérale, et les valeurs obtenues ont été comparées au côté opposé. Le quick DASH a été utilisé et la satisfaction globale des patients a été rapportée. L’évaluation de la satisfaction était subjective et distinguait des patients très satisfaits, satisfaits, moyennement satisfaits ou non satisfaits. Les radiographies de contrôle comportaient des incidences de Kapandji [8] ainsi qu’un cliché paume-plaque en ouverture de la première commissure. Sur ces radiographies, l’angle M1-M2 d’ouverture commissurale et l’espace scaphométacarpien ont été mesurés en postopératoire immédiat et au recul. 3 Résultats 3.1 Recul Le recul moyen entre la date de l’intervention et la dernière consultation était de 78 mois, avec un recul minimum de 62 mois (62 à 109 mois). 3.2 Résultats cliniques 3.2.1 Douleur Selon la classification d’Alnot et Muller [6] , 73 % des patients (16 cas) n’avaient aucune douleur ; dans deux cas, la douleur survenait lors d’activités quotidiennes et dans quatre cas de manière spontanée. Aucun trouble sensitif sur le territoire du nerf radial n’était retrouvé. Les complications se sont limitées à deux cas d’algodystrophie. 3.2.2 Mobilité L’opposition moyenne selon la cotation de Kapandji [7] était mesurée à 9,4 sur 10. Dix-neuf pouces (86 %) présentaient un score de 10 sur 10, un de 9 sur 10, un de 6 sur 10 et un de 1 sur 10, ce dernier résultat étant lié à la présence d’une subluxation dorsale avec adduction importante du premier métacarpien. La hauteur de rétropulsion moyenne du pouce était égale à 21 mm et l’ouverture moyenne de la première commissure à 35,2°. Parmi les huit pouces présentant une hyper-extension de l’articulation métacarpophalangienne en préopératoire, il existait une hyperextension persistante supérieure à 30° dans sept cas. Pour les autres pouces, deux présentaient une hyperextension de l’articulation métacarpophalangienne inférieure à 30°. Les 13 autres pouces (59 %) présentaient une articulation axée et stable. 3.2.3 Force L’étude de la force de la pince pouce-index retrouvait une force égale à 4,4 kg (5 kg du côté controlatéral), soit 88 % de la force du côté controlatéral et la force de la poigne était égale à 18,55 kg (18,09 kg du côté controlatéral), soit 103 % de celle du côté controlatéral. Si seules les femmes étaient prises en compte, la force de pince ( pinch ) atteignait 3,7 kg/f et la force de poigne ( grip pinch ) 16,9 kg/f. Lorsqu’il s’agissait du côté dominant opéré, le pinch était égal à 4,5 kg/f et le grip pinch à 20,0 kg/f, tandis que lorsqu’il s’agissait du côté non dominant opéré, les valeurs atteignaient respectivement 3,8 kg/f et 16,4 kg/f. 3.2.4 Fonction Le Quick DASH moyen était de 20 sur 100. Quatre-vingt-onze pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits des résultats de la chirurgie au dernier recul, soit 20 cas sur 22 (17 patients sur 18) et deux moyennement satisfaits. Parmi ces deux patientes, l’une présentait une adduction importante du premier métacarpien avec subluxation dorsale entraînant la persistance de douleurs, une opposition à 1 selon Kapandji et un Quick DASH à 70 sur 100. Pour l’autre patiente, la persistance de douleur était responsable d’une satisfaction moyenne. 3.3 Résultats radiographiques L’angle M1-M2 mesuré sur les radiographies paume-plaque était en moyenne égal à 22,7° (extrêmes de 5° et 30°). L’espace moyen entre le pôle distal du scaphoïde et la base du premier métacarpien était égal à 4,25 mm en postopératoire immédiat et à 3,18 mm au recul maximum. Il existait une diminution de 27 % en moyenne de cet espace entre la période postopératoire immédiate et le dernier recul. Il n’existait pas de corrélation entre l’importance de l’espace scaphotrapézien et la force de la pince (coefficient de corrélation = 0,39) ainsi que la force de poigne ( grip pinch ) (coefficient de corrélation = 0,23). L’ensemble des patients présentait un pouce centré au niveau de la loge trapézienne sauf un où la subluxation dorsale préopératoire persistait en postopératoire ( Fig. 2 ). 4 Discussion Le traitement chirurgical de la rhizarthrose reste actuellement débattu, le choix se faisant essentiellement entre les techniques de trapézectomie totale avec ou sans tendinoplastie de suspension ou d’interposition et les prothèses trapézométacarpiennes. Cependant, peu de séries rapportent les résultats à long terme de ces techniques chirurgicales. L’intérêt de la trapézectomie avec tendinoplastie est son triple rôle de stabilisation, de suspension et d’interposition. L’utilisation de l’hémitendon du long abducteur du pouce ( abductor pollicis longus ) permet de réduire l’action déstabilisante de ce tendon sur le premier métacarpien, comme l’ont montré les travaux de Zancolli et al. [9] . Cette plastie permet de recréer le complexe ligamentaire postéromédial [10] et apporte ainsi une stabilisation satisfaisante. Le passage de la bandelette tendineuse autour du tendon du fléchisseur radial du carpe ( flexor carpi radialis ) permet également de recentrer la base du premier métacarpien lors des mouvements du poignet. Cependant, cette plastie ne doit pas être fixée avec une tension excessive sous peine d’enraidir la colonne du pouce et de créer des douleurs persistantes [11] . L’effet de suspension permet de limiter le collapsus de la colonne du pouce. Dans notre série, il existait une réduction de l’espace scaphotrapézien faible (27 %) à 78 mois de recul témoignant du rôle suspenseur satisfaisant de notre plastie. Les résultats de notre série sont satisfaisants quant à la douleur, la mobilité, la fonction et la force. Si l’on compare nos résultats aux nombreuses séries de trapézectomie associée à une tendinoplastie de suspension, d’interposition et/ou de reconstruction ligamentaire [5,11–19] , ils sont semblables aux valeurs retrouvées dans les autres études ( Tableau 2 ). Au niveau de la force, nos résultats sont compris dans les valeurs très disparates de la littérature, bien qu’ils semblent être parmi les résultats les plus faibles. Cependant, notre recul plus important et l’âge moyen plus avancé de nos patients peuvent expliquer cette différence. En effet, peu d’études ont été publiées avec un recul de cinq ans minimum et notre série présente un recul bien supérieur à la plupart des autres séries. Ainsi, si l’on compare nos résultats avec les séries ayant un recul plus important, on constate que la valeur de la force est comparable. Le taux de satisfaction de 91 % de nos patients et un DASH moyen à 20 sur 100 points témoignent de résultats satisfaisants et stables dans le temps. Bien que les trapézectomies avec tendinoplastie restent la technique de référence, d’autres techniques chirurgicales peuvent être proposées : trapézectomie simple sans tendinoplastie, prothèse totale, arthrodèse, implant. Les différentes séries de trapézectomie simple sans tendinoplastie rapportent des résultats comparables à celles avec tendinoplastie [20,21] . Bhat et al. [22] ont montré que l’espace scaphotrapézien ne diminuait pas plus avec une trapézectomie simple qu’avec une suspensioplastie ou une interposition. L’alternative chirurgicale est la prothèse totale trapézométacarpienne. Les résultats de notre étude concernant le degré de satisfaction des patients et la récupération des mobilités articulaires sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature dans les séries de patients qui ont bénéficié d’une prothèse totale [23–30] ( Tableau 3 ). Cependant, la prothèse semble apporter plus d’indolence et plus de force que les trapézectomies, bien que la plupart des séries présentent un faible recul (de 14 à 60 mois). De plus, le problème de cette alternative reste le taux important de complications postopératoires estimé à 14 % selon Moutet et al. [31] ainsi que la faible survie à long terme de ces prothèses [23,31–34] . C’est pourquoi la trapézectomie reste notre intervention de choix car les complications sont rares, limitées dans notre série à deux cas d’algodystrophie, avec des résultats satisfaisants et stables à long terme. Pour les autres techniques que sont l’arthrodèse trapézométacarpienne, la trapézectomie simple et les implants, là aussi la littérature est prolixe. Différentes études ont comparé les résultats des trapézectomies associées à une interposition, une suspensioplastie ou une reconstruction ligamentaire, avec les autres techniques [35,36] . Elles ne retrouvent pas de différence significative pour la douleur, la force, la mobilité et la satisfaction. Seules les arthrodèses donnent plus de complications. Par ailleurs, Wajon et al. [37] , à partir de l’analyse de la littérature, ne retrouvent également pas de différence de résultats entre les trapézectomies seules ou avec interposition, reconstruction ligamentaire, interposition et reconstruction et avec les prothèses. Enfin, nous avons comparé nos résultats avec ceux de la série de trapézectomies partielles [38] associées à la même tendinoplastie effectuées dans notre service durant la même période et indiquées pour des rhizarthroses sans arthrose scaphotrapézienne. Nous constatons que les résultats sont similaires hormis pour la force qui est meilleure avec les trapézectomies partielles ( Tableau 4 ). Ce résultat nous conforte dans l’idée que la trapézectomie partielle a une place dans l’arsenal thérapeutique du traitement de la rhizarthrose en l’absence d’arthrose scaphotrapézienne. 5 Conclusion La trapézectomie totale avec tendinoplastie de suspension et d’interposition utilisant le long abducteur du pouce est une intervention fiable pour le traitement de l’arthrose trapézométacarpienne associée à une arthrose scaphotrapézienne. Elle permet d’obtenir des résultats fonctionnels satisfaisants et stables dans le temps. Le taux de satisfaction est élevé et le taux de complications reste faible. Conflit d’intérêt Aucun. Références [1] J. Forestier L’ostéo-arthrite sèche trapézométacarpienne Presse Med 17 1937 315 317 [2] P.O. Parvex D.V. Egloff Chirurgie de la rhizarthrose : étude rétrospective et recherche d’un algorythme Chir Main 20 2001 351 361 [3] J.J. Comtet A. Gazarian W. Fockens Définition et classification des rhizarthroses. Étude critique et propositions. 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