Observatoire Rhône-Alpes du pneumocoque en 1999 : 35 cas de méningites

En 1999, en région Rhône-Alpes, dans le cadre de la surveillance de la résistance de S. pneumoniae aux antibiotiques, 35 méningites ont été répertoriées. Un questionnaire rétrospectif a été adressé à chaque participant. Les CMI à la pénicilline, l’amoxicilline et le céfotaxime déterminées à l’aide de la galerie ATB-PNEUMO® ou E-test® et les antibiogrammes ont été interprétés selon les recommandations du CA-SFM. Soixante-trois pour cent des méningites ont été observées en automne/hiver. L’âge médian était de 38,1 ans (extrêmes : 1 mois–78 ans), le sex-ratio M/F à 2/5. Huit patients avaient reçu des antibiotiques dans les 15 jours précédents ; 22 patients présentaient des facteurs de risque (4 brèches, 3 OMA…) ; 23 patients ont été transférés en réanimation. Les traitements antibiotiques ont été une C3G + glycopeptide chez 15 des 16 enfants et chez 13 des 19 adultes conformément aux recommandations de consensus. Le diagnostic a été fait sur l’examen direct du LCR dans 83 % des cas. Les hémocultures étaient positives dans 74,3 % des cas. Le pourcentage de PSDP était de 48,6 %, avec 17,1 % de souches intermédiaires à l’amoxicilline et 14,3 % au céfotaxime. La résistance au triméthoprime-sulfaméthoxazole était de 45,7 %, au chloramphénicol de 30 % et à la fosfomycine de 6,9 %. Toutes les souches étaient sensibles à la rifampicine et à la vancomycine. Parmi les 17 PSDP, 7 souches appartenaient au sérotype 6 dont 6 chez les enfants. L’évolution a été marquée par 7 décès (20 %), tous de sexe masculin, sans facteur de risque chez les 3 enfants ; 6 souches sur 7 étaient péni-S. Six patients (17 %) ont eu des séquelles auditives et/ou neurologiques. Cette étude montre que presque la moitié des souches isolées de méningites, en région Rhône-Alpes, sont de sensibilité diminuée à la pénicilline et confirme la fréquence des survenues de séquelles qui, comme les décès, ne sont pas liés à la résistance des souches aux antibiotiques.