Toxicité mitochondriale hépatique associée au traitement par les antirétroviraux

Les multithérapies antirétrovirales sont devenues les traitements de référence de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La toxicité mitochondriale des inhibiteurs nucléosidiques de la réverse transcriptase (NRTI) est un effet secondaire majeur des multithérapies antirétrovirales. Les mécanismes impliqués dans l’atteinte mitochondriale des NRTI sont l’inhibition de l’ADN polymérase γ les mutations de l’ADNmt et le stress oxydant. Les manifestations cliniques de la toxicité des NRTI vont d’anomalies hépatiques peu symptomatiques à une acidose lactique souvent associée à une insuffisance hépatique, complication engageant le pronostic vital. En cas d’acidose lactique, l’histologie hépatique montre une stéatose massive. L’analyse en microscopie électronique des mitochondries peut être une aide dans l’évaluation de la toxicité des NRTI, chez les patients peu symptomatiques. De travaux ont été récemment conduits afin d’évaluer l’intérêt clinique de tests non invasifs, comme par exemple la quantification de l’ADNmt et l’analyse de certaines fonctions mitochondriales dans les leucocytes sanguins.